Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? Dans l’usage courant le mot douter se rapporte Ă  une interrogation, un manque de certitude ou une mĂ©fiance quant ? la sincĂ©ritĂ© de quelque chose ou quelqu’un. Le doute revient ? admettre qu’on ne sait pas. Le verbe renoncer se rattache Ă  un abandon et un dĂ©sistement. La vĂ©ritĂ© a ici un sens plus complexe. Ledocument : "Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ?" compte 3238 mots.Pour le tĂ©lĂ©charger en entier, envoyez-nous l’un de vos travaux scolaires grĂące Ă  notre systĂšme gratuit d’échange de ressources numĂ©riques ou achetez-le pour la somme symbolique d’un euro. . Le mythe de la caverne de Platon nous a permis de comprendre la façon dont le philosophe percevait le monde. Une relation entre le monde physique et le monde des idĂ©es qui crĂ©ent une rĂ©alitĂ© emplie de lumiĂšres et d’ombres. D’un cĂŽtĂ©, nous avons la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est. De l’autre, nous nous trouvons face Ă  une rĂ©alitĂ© fictionnelle oĂč nos croyances et nos illusions jouent un rĂŽle majeur. Cependant, avant de nous plonger dans cet univers, ne devons-nous pas savoir ce que raconte le mythe de la caverne ?Dans le mythe, on retrouve des hommes qui, depuis leur naissance, sont enchaĂźnĂ©s au fond d’une caverne. Depuis cet endroit, ils ne peuvent voir qu’une seule chose un mur. Ils n’ont jamais pu en sortir et n’ont jamais pu regarder derriĂšre eux pour connaĂźtre l’origine des chaĂźnes qui les retiennent. MalgrĂ© tout, il y a un mur derriĂšre eux et, un peu plus loin, un feu. Entre le mur et le feu se trouvent des hommes qui portent des objets. GrĂące au feu, les ombres des objets sont projetĂ©es sur le mur et les hommes enchaĂźnĂ©s peuvent les voir. Je voyais des images qui n’étaient que des mensonges et de fausses rĂ©alitĂ©s. Mais comment pourrais-je les considĂ©rer de la sorte si, depuis que je suis tout petit, il s’agit de la seule rĂ©alitĂ© que j’ai vue ? Une rĂ©alitĂ© fictiveCes hommes avaient toujours vu la mĂȘme chose depuis qu’ils Ă©taient nĂ©s ; ils ne ressentaient donc ni le besoin, ni la curiositĂ© de se retourner et de voir ce que reflĂ©taient ces ombres. Or, il s’agissait d’une rĂ©alitĂ© trompeuse, artificielle. Ces ombres les dĂ©tournaient de la vĂ©ritĂ©. Cependant, l’un de ces hommes osa se retourner et voir au-delĂ  des dĂ©but, il se sentit perdu et tout le dĂ©rangeait, en particulier cette lumiĂšre qu’il voyait au fond le feu. Il commença donc Ă  douter. Il avait cru que les ombres Ă©taient la seule chose existante alors que ce n’était pas le cas. Chaque fois qu’il avançait, ses doutes lui donnaient la tentation de retourner vers son monde d’ tout, avec patience et dĂ©termination, il poursuivit son avancĂ©e. En s’habituant, peu Ă  peu, Ă  ce monde qui lui Ă©tait si inconnu. Sans se laisser vaincre par la confusion ou se laisser duper par les caprices de la peur, il sortit de la caverne. Mais quand il fit demi-tour en courant pour aller le raconter Ă  ses compagnons, ceux-ci l’accueillirent en se moquant. Un mĂ©pris qui reflĂ©tait l’incrĂ©dulitĂ© de ces habitants face au rĂ©cit de l’ est curieux de voir Ă  quel point la vision que nous offre le mythe de la caverne peut ĂȘtre transposĂ©e Ă  l’actualitĂ©. Ce modĂšle que nous suivons tou-te-s et en raison duquel, si l’on sort du chemin qu’on nous dicte, on commence Ă  ĂȘtre jugĂ©-e-s et critiquĂ©-e-s. Songez au fait que nous avons acceptĂ© de nombreuses vĂ©ritĂ©s absolues sans nous arrĂȘter un instant pour les remettre en cause, sans nous demander si le monde est vĂ©ritablement proche ou Ă©loignĂ© de cette exemple, penser que l’erreur est un Ă©chec peut influer sur le fait que nous abandonnions n’importe quel projet dĂšs le moindre contretemps. Cependant, si nous ne nous laissons pas emporter par cette idĂ©e, nous dĂ©velopperons notre curiositĂ© et l’erreur cessera d’ĂȘtre un dĂ©mon complĂštement chargĂ© de nĂ©gativitĂ©. Ainsi, le changement de perspective ne nous fera pas seulement cesser de le craindre, il nous fera aussi apprendre de ces erreurs quand nous en de la caverne est un processus difficileDans le mythe de la caverne, l’homme qui dĂ©cide de se libĂ©rer des chaĂźnes qui l’emprisonnent prend une dĂ©cision trĂšs difficile ; celle-ci, au lieu d’ĂȘtre bien considĂ©rĂ©e par ses compagnons, est vite prise comme un acte de rĂ©bellion. Une chose mal vue et qui aurait pu le pousser Ă  abandonner cette tentative. Quand cet homme finit par se dĂ©cider, il entreprend de suivre ce chemin en solitaire, de dĂ©passer ce mur et ce feu qui le fait douter en mĂȘme temps qu’il l’aveugle. Les doutes l’assaillent, il ne sait plus distinguer le vrai du doit se dĂ©faire de croyances qui ont longtemps habitĂ© en lui. Des idĂ©es qui ne sont pas seulement enracinĂ©es mais qui constituent aussi la base de l’arbre de ses croyances. Cependant, au fur et Ă  mesure qu’il avance vers la sortie de la caverne, il se rend compte que ce qu’il croyait n’était pas vrai. Alors, que lui reste-t-il ? Il doit convaincre ceux qui se moquent de lui qu’il existe une libertĂ© Ă  laquelle ils peuvent aspirer s’ils se dĂ©cident Ă  abandonner ce confort apparent dans lequel ils mythe de la caverne nous dĂ©peint l’ignorance comme Ă©tant cette rĂ©alitĂ© qui devient inconfortable quand nous prenons conscience de sa prĂ©sence. Face Ă  la plus petite possibilitĂ© de l’existence d’une autre vision du monde, l’histoire nous rĂ©vĂšle que notre inertie nous pousse Ă  dĂ©truire cette derniĂšre car nous la considĂ©rons comme une menace pour l’ordre Ă©tabli. Les ombres ne se projettent plus, la lumiĂšre a cessĂ© d’ĂȘtre artificielle et l’air caresse dĂ©jĂ  mon visage. Notre condition humaine nous empĂȘche peut-ĂȘtre de nous dĂ©barrasser de ce monde des ombres mais nous pouvons au moins faire un effort pour que ces ombres deviennent de plus en plus nettes. Le monde parfait et iconique des idĂ©es est peut-ĂȘtre une utopie pour notre nature mais cela ne veut pas dire que renoncer Ă  notre curiositĂ© vaut mieux que s’en remettre au confort de ce que nous savons aujourd’hui ou de ce que nous pensons savoir. Quand nous grandissons, les doutes, les incohĂ©rences et les questions nous aident Ă  enlever ces bandeaux qui se trouvent devant nos yeux et qui, parfois, nous rendaient la vie beaucoup plus difficile que ce qu’elle n’était en rĂ©alitĂ©. Sur le chemin de la LumiĂšre, la rencontre avec la VĂ©ritĂ©, Philippe nous propose un conte initiatique pour sortir des tĂ©nĂšbres, ouvrir les yeux, aller vers l’autre, vers du Chapitre I de la Constitution de la Grande Loge de France Dans la recherche constante de la vĂ©ritĂ© et de la justice, les Francs-maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite. LA QUÊTE DE VÉRITÉ. La Franc-Maçonnerie N’impose aucune limite Ă  la recherche de la VĂ©ritĂ© » Et c’est pour garantir Ă  tous cette libertĂ© qu’elle exige de tous la tolĂ©rance », et c’est pour ce noble et ambitieux dessein que je suis en chemin »  MAIS Attention
ne pas se mĂ©prendre et entendre par aucune limite » que TOUT est possible
Non bien sĂ»r que non, la torture par exemple pour arracher un aveu est Ă  proscrire avec la derniĂšre Ă©nergie
, d’ailleurs patience et longueur de temps font plus que force ni que rage
 » N’est-ce pas mes Biens AimĂ©s FrĂšres ?Donc
Je tenterai de vous dire ma VĂ©ritĂ© ce soir, mais pas la VĂ©ritĂ© », non pas que je craigne d’ĂȘtre exĂ©cutĂ© comme le chante Guy BEART, mais tout simplement parce que je suis en chemin, je la cherche, je la veux de tout mon cƓur et de toute mon Ăąme. Un ami m’a dit un jour La vĂ©ritĂ© n’existe pas
 », mais s’il avait raison ce serait alors un fieffĂ© menteur, car affirmer qu’une chose n’existe pas la vĂ©ritĂ©, revient Ă  mentir, Ă  dĂ©clarer qu’elle existe
Ainsi donc j’essaierai de vous dire ma » vĂ©ritĂ©, celle qui me construit, celle qui m’indique un chemin mal balisĂ© et sinueux pour avancer et me dresser un jour prochain, pour tenter, en me tordant le cou, d’entrapercevoir le faĂźte de mon temple oĂč siĂšge l’espĂ©rance. D’ailleurs devant l’apparente complexitĂ© du sujet, il m’est apparu plus naturel de vous le conter plutĂŽt que de vous le dire
ainsi
Il Ă©tait une fois
par une nuit noire, trĂšs noire, un homme hagard dĂ©ambulant, passif, cauchemardant, suivant des traces de pas et de sueur
Les tĂ©nĂšbres avaient envahi les lieux, les arbres frissonnaient sous la baguette d’un vent hivernal, froid. La forĂȘt toute entiĂšre geignait. L’homme remonte la fermeture Ă©clair de sa parka ; il fait si froid !Il s’est retournĂ© tout Ă  l’heure, une fois, une seule fois, mais sans rien apercevoir, d’ailleurs qui cherchait il ? Quelle aide opportune ? Il semble si seul !Une lune pĂąlichonne troue parfois les cimes des arbres alentour, rĂ©vĂ©lant des strates de brume sale. Il avance Ă  vive allure, sait dĂ©jĂ  qu’il ne les rattrapera pas, d’ailleurs pour quoi faire ? En plus Ils sont sĂ»rement dĂ©jĂ  loin. Il refoule ses larmes. Elles viendront plus tard. Sans doute. Ils » lui avaient rĂ©vĂ©lĂ© l’existence du livre. Alors Il s’est mis en route Ă  sa recherche. Ils lui avaient dit qu’IL Ă©tait unique ; qu’il lui rĂ©vĂšlerait tout, enfin, presque tout. La tempĂ©rature a chutĂ© brutalement. Il voudrait rebrousser chemin tant il redoute sa lecture, et en mĂȘme temps il a envie de courir pour savoir, vite. La nuit est tombĂ©e brutalement. Une nuit d’hiver glacĂ©e Ă©paisse qui vous pĂ©nĂštre par tous les pores de la peau. Il distingue Ă  peine le chemin ; un chemin sinueux et boueux. Tout semble calme alentour hormis ce vent qui bruyamment glapit Ă  fendre l’ñme jusqu’à faire vaciller la plus profonde est seul au milieu de la nuit guettant un signe, un indice une cadran de sa montre il est dĂ©jĂ  minuit 30. Au fait combien de temps cela fait-t-il qu’il marche ? Cinq, dix heures peut ĂȘtre davantage, peut ĂȘtre depuis des jours, des annĂ©es
 ? Il sait confusĂ©ment qu’il ne s’en retournera pas. C’est un voyage sans retour. En tout cas tant qu’il ne saura pas, tant qu’il n’aura pas assouvi sa curiositĂ©, sa soif de savoir, enfin, alors il ne s’en retournera pas. Qu’importe le temps, le froid, la faim qui le tenaille Ă  prĂ©sent et ce sentiment d’une insondable solitude qui l’oppresse sur le chemin. Non Il ne renoncera pas. Il doit trouver rapidement un refuge pour y passer la nuit, chasser les tĂ©nĂšbres, se restaurer, dormir, ou en tout cas se reposer, ne plus penser quelques heures, oublier le livre et ce qu’il renferme, fermer les yeux et tenter d’écarter ce sentiment d’impuissance, d’abattement, qui freine son impossible vue d’un possible refuge se dĂ©coupe Ă  la croisĂ©e d’un chemin, tout proche ; il s’agit d’une maisonnĂ©e du toit de laquelle s’échappe une fumĂ©e prometteuse. C’est une trĂšs vieille bĂątisse ; tout en bois, dĂ©fraĂźchie, vermoulue, et cependant resplendissante ; mĂ©moire du temps jadis, et gardienne des lieux. Tout semble Ă  l’abandon alentour ; jardin envahit d’herbes et de plantes sauvages, vĂ©randa effondrĂ©e
Le temps a fait son Ɠuvre ; il a signĂ© son forfait avec outrance, tout n’est plus que dĂ©solation, mĂ©moire dĂ©chiquetĂ©e, absence
Il s’élance Ă  grand pas vers l’entrĂ©e salvatrice. Il frappe Ă  coups rĂ©pĂ©tĂ©s la lourde porte de vieil homme vient lui ouvrir. Il sourit. Il ne prononce aucun mot mais s’efface pour le laisser entrer. Il lui dĂ©signe une table oĂč s’entasse pĂšle mĂȘle, pain, charcuterie, fromages et vin. Le voyageur reste interdit fixant avec une certaine aviditĂ© la table si bien garnie. Il fait un pas, puis un second, et fini par s’attabler comme son hĂŽte l’y avait vieil homme qui le fixe avec un regard doux et bienveillant parle enfin. Il lui apprend qu’il l’attendait. Qu’il est en retard, mais, n’est-ce pas, ajoute-t-il, le temps ne compte pas. Le temps ne suspend pas son vol, ni les heures propices leurs cours, comme le dĂ©clarait l’illustre poĂšte. C’est dĂ©plorable, vraiment, mais c’est ainsi ! Il faut du temps pour que la maturitĂ© fasse son Ɠuvre, et l’amour est le maĂźtre mot. Il dĂ©termine et enracine nos choix. Il rend, au fil du temps, le cherchant plus fort et conquĂ©rant, pour de nobles desseins et de justes causes. Tout passe par la gĂ©nĂ©rositĂ©, la justesse, et la maĂźtrise de nos sentiments. C’est un lent processus en perpĂ©tuel accomplissement, visant la perfection, et c’est cela de la bonne gouvernance » pour que s’accomplissent nos destins, et que finalement et symboliquement nous devenions MaĂźtres » de nos vies ».Il lui dit encore qu’il a Ă©crit la premiĂšre des mille et une pages du livre. Qu’il trouvera, jour aprĂšs jour, des portes qui s’ouvriront, pour le restaurer, pour sustenter son corps et son esprit pour le nourrir d’un idĂ©al salvateur et glorieux. Il lui apprend Ă©galement que le livre est inachevĂ©, qu’il en Ă©crirait lui-mĂȘme les plus belles pages Ă  la condition qu’il persĂ©vĂšre, qu’il en sera toujours ainsi, que la fin est sans voyageur est restĂ© coi. Il dĂźne goulĂ»ment, puis, rassasiĂ©, s’apprĂȘte Ă  sortir pour se remettre en chemin. Mais le vieil homme lui barre la route et lui indique une couche oĂč il pourra se reposer. Puis il prend congĂ© de son sommeil ne viendra pas cette nuit. Il repense aux paroles du vieil homme. Il est dans le livre, il en a dĂ©jĂ  Ă©crit la premiĂšre page, d’autres viendront... Qu’est-ce que tout cela signifie, et oĂč, puis jusqu’oĂč aller ?Le lendemain matin il ne trouve pas le vieil homme Ă  son rĂ©veil. Mais une courte lettre ainsi rĂ©digĂ©e. Bonjour mon cher ami. J’espĂšre que la nuit fut rĂ©paratrice, dans toute l’acception du terme. Restaurez-vous Ă  nouveau. Puis reprenez votre route. Sans hĂąte. Apprenez Ă  Ă©couter et Ă  voir, le chemin est tout autant devant vous que derriĂšre vous, en haut en en bas. Il n’y a pas d’itinĂ©raire privilĂ©giĂ© sinon celui que vous dictera votre cƓur. Sachez l’écouter. Apprenez et restituez l’enseignement que vous aurez reçu, alors un jour prochain, qui est encore loin, on vous qualifiera de sage, ou mieux encore d’homme VRAI. SignĂ© Votre ami B
 »Il se remit alors en chemin, l’esprit plus alerte, la dĂ©marche plus assurĂ©e, et, tandis que les questions se bousculent encore, si nombreuses, si dĂ©rangeantes parfois, il sent quand mĂȘme, imperceptiblement, que sa rĂ©solution toute neuve, si soudaine qu’il ne parvient pas encore Ă  la dĂ©finir ni mĂȘme Ă  la nommer, a chassĂ© une partie de ses doutes, il entreprend alors de raisonner, de faire preuve de discernement. Il commence par retracer les quarante premiĂšres annĂ©es de sa vie, les personnes qu’il a connues, aimĂ©es, haĂŻes, blessĂ©es, les pays qu’il a foulĂ©s, ainsi que toutes les occasions qu’il a manquĂ©es, et bientĂŽt, Ă  force de penser, Ă  force de se maudire, se profile un dessein, une issue, un possible a ralenti son pas, et prend conscience des beautĂ©s qui l’entourent. Un soleil, encore timide favorise sa progression, et l’espoir affleure, enfin. Il s’imagine alors touchant au cƓur de la raison inavouĂ©e de ce cheminement, Ă  savoir la mise en Ɠuvre et en forme de sa vie sociale, ignorant encore que s’engage une autre quĂȘte toute spirituelle, Ă©ternelle, qui le laissera, plus tard, beaucoup plus tard, frustrĂ© mais heureux. Il comprendra demain, plus tard, quand il sera prĂȘt, les paroles du vieil homme, Ă  savoir qu’il vivra encore plusieurs centaines de fois ces instants rĂ©dempteurs, lumineux, cette rĂ©surrection » toujours recommencĂ©e, toujours inachevĂ©e, relayĂ©e par les maillons d’une chaĂźne immense ; elle garantira la tangibilitĂ© de sa quĂȘte, celle d’un universel bonheur ; elle lui dĂ©voilera maints secrets, elle les rĂ©inventera, et les justifiera ; le doute subsistera bien sĂ»r, mais, ce faisant, il se rapprochera de son parachĂšvement
Cependant le chemin est long, sans fin, Ă  l’instar de l’incommensurable cosmos ; en plus il est parsemĂ© d’embĂ»ches et de larmes, le dĂ©fi est immense, mais la victoire ,en VĂ©ritĂ©, est si belle
Nous naissons, grandissons, et pour la plupart, nous Ă©panouissons, au moins au sens des vĂ©ritĂ©s qu’on nous a inculquĂ©es, dans un parfait anonymat. Nous nous fondons dans une masse d’individus soumis aux mĂȘmes rites, aux mĂȘmes rĂšgles du fameux vivre ensemble », tout semble si juste et si parfait dans cet univers aseptisĂ© qui nous sert de chaudron...Nos miroirs sont impuissants Ă  nous dĂ©voiler le trĂ©fonds de notre Ăąme, Ă  nous rĂ©vĂ©ler notre part de VĂ©ritĂ©, d’authenticitĂ©, tout ce qui s’agite, ou devrait s’agiter, Ă  l’intĂ©rieur, sous les couches soigneusement Ă©talĂ©es de notre pudeur loges peuvent alors servir de rĂ©vĂ©lateur. Elles peuvent rĂ©veiller le bĂątisseur qui sommeille en chacun de nous, et le tirer vers la surface, le rĂ©vĂ©ler Ă  lui-mĂȘme, lui apprendre, pour qu’il le dĂ©cline Ă  l’infini, Ă  tous les modes et toutes les modes, le verbe penser, jusqu’à lui faire oublier l’autre verbe panser qu’il dĂ©clinait si souvent avant, quand il se sentait blessĂ©, rejetĂ©, haĂŻ, ou tout simplement oubliĂ©. Alors l’homme vrai pourra naĂźtre ; il sera en capacitĂ© de secouer ce monde endormi ; la vigilance restera de mise et le combat est permanent parce que tapi dans la pĂ©nombre de nos Ăąmes, l’indignitĂ© sommeille
 Je nous vois comme des ambassadeurs, les pionniers d’une nouvelle race d’hommes et de femmes qui aiment la vie, passionnĂ©ment, et qui veulent humblement et patiemment partager cet amour-lĂ  jusqu’à l’avĂšnement de la l’aimable autorisation de l’auteur. La lumiĂšre au-delĂ  de la lumiĂšre ne se contemple jamais mieux en cette vie qu’en cheminant dans la SILESIUS LIVRE IV, 23. HUMOUR LA LUMIÈRE QUI NE VIENS PAS TOUJOURS D'OÙ ON L'ATTEND Faut-il toujours dire la vĂ©ritĂ© Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© ou le mensonge et la tromperie sont monnaies courantes. DĂšs lors faut-il dire la vĂ©ritĂ© ? OuprĂ©fĂ©rĂ© dire un petit mensonge afin de ne pas blesser nos proches. Il est trĂšs important de dire la vĂ©ritĂ© dans la plus- part des cas car bien souvent raconter desmensonges amĂšne souvent son lot de problĂšmes avec. Par exemple un jeune homme d’une quinzaine d’annĂ©es raconta Ă  ces parents qu’il allait dormir chez un de ces amisalors qu’en rĂ©alitĂ© il ce rendais chez sa copine. Malheureusement il oublia d’en informer son frĂšre qui part mĂ©garde raconta le s chez sa copine Par contre de temps rattraper des situatio famille quir or2 Sni* to View Swipe to Wew next page qu’il est allĂ©dormir ge peu bien exemple ce pĂšre de quiraconta Ă  sa femme que sa nouvelle collĂšgue de travail n’était pas trĂšs jolie alors qu’en rĂ©alitĂ© elle est superbe tout ça pour ne pas rendre sa femme soucieuse etjalouse, bien que le mari ne tentera jamals de coucher avec sa nouvelle collĂšgue. D’autres part je pense que les mensonges peuvent avoir des onsĂ©quences dĂ©sastreusesur les relations avec ces proches. Par exemple ce pĂšre de famille qui raconte Ă  sa femme qu’il travaille tard 2 soirs par semaine alors qu’il se rend chez samaitresse afin de commettre un adultĂšre. Le jour ou sa femme la appris elle l’as quitter sur le champ et Ă  demander la garde des enfants. Je pense que dire lavĂ©ritĂ© reste une chose trĂšs importante dans la vie mais que quelques fois des petits mensonges peuvent Ă©viter bien des problĂšmes ou arranger des situations Pour les logiciens le seul raisonnement qui soit absolument rigoureux est la dĂ©duction. DĂ©duire c'est tirer d'une ou de plusieurs propositions appelĂ©es prĂ©misses une conclusion qui en dĂ©coule logiquement et nĂ©cessairement. Ex Le syllogisme. Tous les hommes sont mortel. Socrate est un homme Donc Socrate est mortel. Ex La dĂ©monstration mathĂ©matique. Elle est une opĂ©ration intellectuelle ayant pour fin d'Ă©tablir la vĂ©ritĂ© d'une proposition en la dĂ©duisant de prĂ©misses admises ou dĂ©montrĂ©es. Le raisonnement dĂ©ductif fait circuler la vĂ©ritĂ© d'un point de dĂ©part admis Ă  une proposition dont on veut Ă©tablir la vĂ©ritĂ©. A la diffĂ©rence du syllogisme dont la conclusion n'apprend rien de plus que ce qui est dĂ©jĂ  contenu dans les prĂ©misses raison pour laquelle Descartes dĂ©nonce sa stĂ©rilitĂ© la dĂ©monstration mathĂ©matique unit la rigueur Ă  la fĂ©conditĂ©. Rigueur car, comme dans le syllogisme, elle dĂ©ploie ce qui est contenu dans les prĂ©misses. FĂ©conditĂ© car elle invente des rĂšgles, telles que le passage d'une proposition Ă  une autre n'est pas une pure tautologie, il apprend quelque chose. Ex Connaissant la valeur de la somme des angles du triangle, on peut dĂ©montrer par un processus de gĂ©nĂ©ralisation, quelle est la valeur de la somme des angles d'un polygone quelconque. Celle-ci est Ă©gale Ă  autant de fois deux droits qu'il a de cĂŽtĂ©s, moins deux. Ex Il est possible de dĂ©montrer Ă  partir du rapport A /B =C/D que AD=BC c'est-Ă -dire que le produit des extrĂȘmes est Ă©gal au produit des moyens. La rĂšgle opĂ©ratoire consiste Ă  rĂ©duire les deux fractions au mĂȘme dĂ©nominateur. Sachant qu'une fraction ne change pas de valeur quand on multiplie ses deux termes par la mĂȘme quantitĂ©, il suffit de multiplier le numĂ©rateur et le dĂ©nominateur de A / B par D et le numĂ©rateur et le dĂ©nominateur de C / D par B. On obtient alors AD/BD=BC/BD d'oĂč il dĂ©coule que AD=BC. Etymologiquement la dĂ©monstration est un discours qui montre. Mais que montre-t-il ? Il ne montre pas un fait, un Ă©vĂšnement c'est-Ă -dire quelque chose de perceptible par les sens. La dĂ©monstration ne fait pas appel Ă  la sensation. Elle n'emprunte rien Ă  l'expĂ©rience. MĂȘme s'il Ă©tait possible de percevoir que le triangle a ses angles Ă©gaux Ă  deux droits, nous en chercherions encore une dĂ©monstration » Ă©crit Aristote pour qui une science est dĂ©monstrative ou n'est pas une science. Ce que nous appelons savoir c'est connaĂźtre par le moyen de la dĂ©monstration ». Les Grecs sont les inventeurs de la dĂ©monstration et ils mĂ©ritent Ă  ce titre un hommage Ă©ternel. Pourquoi ? Parce que la dĂ©monstration cherche Ă  Ă©tablir la vĂ©ritĂ© par les seules forces de la raison. Elle est un raisonnement qui se suffit Ă  lui-mĂȘme puisque c'est un discours tel que, certaines choses Ă©tant posĂ©es, quelque chose d'autre que ces donnĂ©es en rĂ©sulte nĂ©cessairement par le seul fait de ces donnĂ©es » Aristote Celui qui suit la dĂ©monstration ne peut pas ne pas consentir aux conclusions. La dĂ©monstration entraĂźne l'adhĂ©sion rationnelle de façon nĂ©cessaire. Elle fait autoritĂ© par elle-mĂȘme, cette autoritĂ© Ă©tant celle de la raison en chacun de nous. Il s'ensuit que -La dĂ©monstration se distingue de l'interprĂ©tation qui a un caractĂšre incertain et conjectural. Alors que le conflit des interprĂ©tations est consubstantiel Ă  la nature de l'interprĂ©tation, la dĂ©monstration est un raisonnement contraignant. Se rendre Ă  une dĂ©monstration revient Ă  faire de la raison le seul arbitre en matiĂšre de vĂ©ritĂ©. -La dĂ©monstration Ă©tant la raison en acte, l'investissement personnel de la raison de chacun est engagĂ© dans la procĂ©dure dĂ©monstrative. Toute dĂ©monstration est en ce sens invitation Ă  penser par soi-mĂȘme c'est-Ă -dire Ă  s'assurer par son propre effort de la validitĂ© d'une conclusion. On dĂ©couvre par lĂ  qu'il y a une nĂ©cessitĂ© de l'ordre du discours, que la libertĂ© de l'esprit n'est pas synonyme d'arbitraire personnel ou de pure fantaisie. Penser est autre chose qu'opiner. -Les arguments d'autoritĂ© sont ruinĂ©s par l'autoritĂ© de la dĂ©monstration. On appelle argument d'autoritĂ© un argument tirant sa vĂ©ritĂ© du prestige de celui qui l'Ă©nonce. Ex C'est vrai puisque tel savant l'a dit. C'est vrai puisque c'est une vĂ©ritĂ© rĂ©vĂšlĂ©e. C'est vrai puisqu'on l'a toujours dit. Prestige de la tradition. Il n'est qu'une façon de s'imposer par une autoritĂ© qui n'emprunte rien au dehors, il n'est qu'un mode d'affirmation inconditionnel, la dĂ©monstration. » Jean CavaillĂšs. Sur la logique et la thĂ©orie de la science, Vrin, 1997, p. 39. PB Suffit-il qu'une dĂ©monstration soit rigoureuse pour qu'elle soit vraie ? Non car la rigueur et la nĂ©cessitĂ© logique des enchaĂźnements de propositions, conditions nĂ©cessaires de la validitĂ© d'un discours, ne sont pas une condition suffisante pour garantir la vĂ©ritĂ© d'une conclusion. Encore faut-il qu'ils s'effectuent Ă  partir de prĂ©misses ayant une vĂ©ritĂ©. On peut en effet dĂ©duire avec rigueur, c'est-Ă -dire sans aucune incohĂ©rence, des conclusions de prĂ©misses fausses. C'est le propre de ce qu'Aristote appelle le syllogisme rhĂ©torique ou sophistique. On peut aussi dĂ©duire une conclusion de prĂ©misses simplement probables ; ce qu'Aristote appelle le syllogisme dialectique. Voir le cours du dĂ©but de l'annĂ©e opposant Platon, pour qui la dialectique est la mĂ©thode de la science, et Aristote pour qui la dialectique ne saurait ĂȘtre une science car lĂ  oĂč il y a dĂ©bat il n'y a pas science. Une science est dĂ©monstrative ou elle n'est pas science comme il a Ă©tĂ© dit plus haut En toute rigueur la conclusion d'une dĂ©monstration serait absolument certaine si les prĂ©misses Ă  partir desquelles elle est Ă©tablie Ă©taient elles-mĂȘmes dĂ©montrĂ©es. Mais pour les dĂ©montrer il faut remonter Ă  des propositions elles-mĂȘmes dĂ©montrĂ©es et ainsi Ă  l'infini. Dans cette rĂ©gression vers les principes la raison rencontre ses limites. Elle dĂ©couvre qu'elle remonte Ă  des propositions premiĂšres qui lui servent Ă  dĂ©montrer toutes les autres mais qu'elle ne peut pas dĂ©montrer. Ces propositions constituent les points de dĂ©part de la dĂ©monstration c'est-Ă -dire les conditions de possibilitĂ© de cette derniĂšre. PB Qu'en est-il de ces principes ? Sont-ils des vĂ©ritĂ©s ? S'ils sont vrais sans ĂȘtre dĂ©montrĂ©s cela signifie que la raison a d'autres voies d'accĂšs au vrai que la dĂ©monstration. PB Quelle est l'opĂ©ration intellectuelle qui pose les premiers principes ? Ou les premiĂšres notions car il en est pour celles-ci ce qu'il en est pour les propositions. Pour dĂ©finir une notion on utilise d'autres notions et en derniĂšre analyse la dĂ©finition suppose des notions servant Ă  dĂ©finir les autres mais n'Ă©tant pas elles-mĂȘmes dĂ©finies La rĂ©ponse classique consiste Ă  dire que les premiers principes et les premiĂšres notions sont objets d'intuition car ce sont des Ă©vidences. L'Ă©vidence est l'idĂ©e dont la vĂ©ritĂ© ou la notion dont la signification saute aux yeux. La gĂ©omĂ©trie ne dĂ©finit aucune de ces choses espace, temps, mouvement, nombre, Ă©galitĂ© ni les semblables qui sont en grand nombre, parce que ces termes lĂ  dĂ©signent si naturellement les choses qu'ils signifient Ă  ceux qui entendent la langue que l'Ă©claircissement qu'on en voudrait faire apporterait plus d'obscuritĂ© que d'instruction » Pascal. De l'esprit de gĂ©omĂ©trie 1657 D'oĂč la dĂ©finition qu'on donnait traditionnellement de l'axiome proposition indĂ©montrĂ©e et indĂ©montrable qui s'impose Ă  l'esprit par son Ă©vidence. Ex Deux quantitĂ©s Ă©gales Ă  une mĂȘme troisiĂšme sont Ă©gales entre elles. Au 17e siĂšcle le dĂ©bat porte sur la nature de la facultĂ© permettant la connaissance intuitive de l'Ă©vidence. Pour Descartes l'intuition est un mode de connaissance rationnel grĂące auquel l'esprit atteint directement son objet. C'est la reprĂ©sentation qui est le fait de l'intelligence pure et attentive qui naĂźt de la seule lumiĂšre de la raison, et qui, parce qu'elle est plus simple est encore plus certaine que la dĂ©duction [...]Ainsi chacun peut voir par intuition qu'il existe, qu'il pense, que le triangle est dĂ©limitĂ© par trois lignes seulement, la sphĂšre par une seule surface et autres choses semblables, qui sont bien plus nombreuses que ne le remarquent la plupart des gens, parce qu'ils dĂ©daignent de tourner leur esprit vers des choses si faciles » RĂšgles pour la direction de l'esprit. III. Pour le chrĂ©tien Pascal, au contraire, l'impossibilitĂ© pour la raison de dĂ©montrer tous ses Ă©noncĂ©s est le signe de l'impuissance de la raison humaine Ă  construire une science selon un ordre accompli. Il y a lĂ  matiĂšre Ă  humilier la raison, Ă  pointer une fois de plus la misĂšre de la condition humaine sans une aide en quelque sorte surnaturelle. La raison a besoin du secours d'une autre facultĂ© pour rendre possible son exercice et lui permettre un accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ© qui, Ă  dĂ©faut, lui serait refusĂ©e. Cette facultĂ© est le cƓur. Nous connaissons la vĂ©ritĂ©, non seulement par la raison, mais encore par le cƓur c'est de cette derniĂšre sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement qui n'y a point part, essaye de les combattre. Les pyrrhoniens, qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rĂȘvons point ; quelque impuissance oĂč nous sommes de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prĂ©tendent. Car la connaissance des premiers principes, comme qu'il y a espace, temps, mouvement, nombres, est aussi ferme qu'aucune de celles que nos raisonnements nous donnent. Et c'est sur ces connaissances du cƓur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie, et qu'elle y fonde tout son discours. Le cƓur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que les nombres sont infinis ; et la raison dĂ©montre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrĂ©s dont l'un est double de l'autre. Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude, quoique par diffĂ©rentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au cƓur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir consentir, qu'il serait ridicule que le cƓur demandĂąt Ă  la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle dĂ©montre pour vouloir les recevoir. Cette impuissance ne doit donc servir qu'Ă  humilier la raison qui voudrait juger de tout, mais non Ă  combattre notre certitude, comme s'il n'y avait que la raison capable de nous instruire » PensĂ©es B 282 PB L'Ă©vidence est-elle un critĂšre infaillible de la vĂ©ritĂ© ? Y a-t-il des idĂ©es si claires et si distinctes qu'il soit impossible d'en douter ? L'Ă©vidence est-elle la propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de certaines idĂ©es ou bien les idĂ©es qu'on trouve Ă©videntes sont-elles simplement celles qui suscitent en nous un sentiment d'Ă©vidence ? Et quelles sont ces idĂ©es sinon celles qui vont dans le sens de nos dĂ©sirs, de nos intĂ©rĂȘts, de nos passions ou de nos conditionnements culturels ? Lagneau disait que les prisonniers de la caverne sont les prisonniers de l'Ă©vidence » et Bachelard qu' il n'y a pas d'Ă©vidences premiĂšres, il n'y a que des erreurs premiĂšres » Sans doute l'Ă©vidence rationnelle ne doit-elle pas ĂȘtre confondue avec les Ă©vidences sensibles de la connaissance vulgaire, reste que Descartes reconnaissait lui-mĂȘme Il y a quelque difficultĂ© Ă  bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement ». Discours de la mĂ©thode. QuatriĂšme partie. D'oĂč la boutade de Leibniz Descartes a logĂ© la vĂ©ritĂ© Ă  l'hostellerie de l'Ă©vidence mais il a oubliĂ© de nous en donner l'adresse ». Les sciences, mathĂ©matiques comprises, ont aujourd'hui renoncĂ© Ă  dĂ©finir l'axiome par la notion d'Ă©vidence. Elles considĂšrent les premiers principes comme des hypothĂšses ce qui est posĂ© sous la thĂšse qu'elles demandent d'admettre sens traditionnel de la notion de postulat parce qu'elles sont la condition du discours. Il s'ensuit que la forme de tout discours est nĂ©cessairement hypothĂ©tico-dĂ©ductive. PB Comment les hypothĂšses Ă  partir desquelles peut s'effectuer la dĂ©monstration sont-elles posĂ©es ? La pratique des savants permet d'apporter deux rĂ©ponses Ă  cette question. L'hypothĂšse peut ĂȘtre l'objet d'une intuition ou d'une induction. -Einstein, par exemple, sans nier que de nombreux principes thĂ©oriques sont les rĂ©sultats d'un raisonnement inductif affirme qu'Ă  un certain niveau de formalisation, les principes fondamentaux de la thĂ©orie sont saisis intuitivement. Une comprĂ©hension intuitive de ce qui est essentiel dans un ensemble complexe de faits amĂšne le chercheur Ă  poser une ou plusieurs lois fondamentales Ă  titre d'hypothĂšses. De cette loi fondamentale il tire ensuite les consĂ©quences par une dĂ©marche logico-dĂ©ductive et de façon aussi complĂšte que possible » Induction et DĂ©duction en Physique. Albert Einstein Cette constatation le conduit Ă  souligner qu'il n'y a pas de mĂ©thode pour inventer une hypothĂšse. Cette comprĂ©hension intuitive » est peut-ĂȘtre le nom qu'il faut donner au gĂ©nie crĂ©ateur qui en sciences comme en art est moins de l'ordre des apprentissages que le propre d'esprits supĂ©rieurs. Par le talent et la puissance de travail. -Ou alors l'hypothĂšse est formulĂ©e par induction. L'induction est le raisonnement consistant Ă  passer de la constatation d'un certain nombre de faits particuliers semblables Ă  l'Ă©noncĂ© d'une loi gĂ©nĂ©rale. Au sens d'universelle Ex Observant qu'un corbeau puis un autre ; puis un autre est noir j'induis que tous les corbeaux sont noirs. Ex Sadi Carnot constate que les machines Ă  feu qu'il observe ont un mĂȘme caractĂšre essentiel la production du travail s'y trouve toujours accompagnĂ©e par le passage de calories d'un corps oĂč la tempĂ©rature est plus Ă©levĂ©e Ă  un autre oĂč elle est plus basse » Il Ă©rige alors cette corrĂ©lation en loi il n'est pas possible de transformer la chaleur en travail sans disposer de deux sources de chaleur ayant des tempĂ©ratures diffĂ©rentes. Clausius en 1850 gĂ©nĂ©ralise le thĂ©orĂšme de Carnot et Ă©nonce le second principe de la thermodynamique dit d'entropie Dans une enceinte Ă©nergĂ©tiquement isolĂ©e, toutes les diffĂ©rences tendent Ă  s'annuler spontanĂ©ment. La thĂ©orie peut donc reposer sur des principes obtenus par induction, principes permettant de dĂ©montrer telles ou telles lois dĂ©rivĂ©es. On voit le problĂšme que pose ce genre de raisonnement. Qu'est-ce qui garantit la vĂ©ritĂ© des hypothĂšses fondant la dĂ©monstration ? Des observations rĂ©itĂ©rĂ©es certes, mais en droit, il est impossible d'affirmer qu'il n'existe pas un fait susceptible de falsifier le caractĂšre universel des Ă©noncĂ©s. Ce fait, Bachelard l'appelle fait polĂ©mique » et il va de soi que l'observation d'un tel fait entraĂźne nĂ©cessairement le remaniement des Ă©noncĂ©s thĂ©oriques. Qu'en est-il alors de la valeur des propositions qu'on avait dĂ©montrĂ©es avec les hypothĂšses prĂ©cĂ©dentes ? Conclusion Quelle que soit la nature des prĂ©misses Ă  partir desquelles on dĂ©ploie la procĂ©dure dĂ©monstrative, aucune n'a le caractĂšre infaillible d'une vĂ©ritĂ© absolue. Il s'ensuit que les conclusions ne sont pas plus infaillibles que les points de dĂ©part. La dĂ©monstration qui fait la force de l'esprit est aussi ce qui en rĂ©vĂšle la faiblesse. Les esprits faibles et paresseux en tireront argument pour se justifier dans leur faiblesse et leur paresse. Les esprits forts et courageux ne trouveront pas dans cette imperfection un alibi pour renoncer Ă  contribuer Ă  l'effort thĂ©orique qui fait l'honneur de l'homme. Au contraire, le savant ou le sage y verront le signe que l'homme n'est pas un dieu, qu'il est un homme seulement et que dans les sciences comme ailleurs sa grandeur procĂšde de la conscience de sa finitude. Ils poursuivront donc avec courage l'effort sĂ©culaire de l'humanitĂ©, les limites de nos constructions intellectuelles les plus majestueuses les incitant seulement Ă  se garder de tout dogmatisme. NB IdĂ©e-force Il y a des limites de la dĂ©monstration. Les premiĂšres propositions nĂ©cessaires Ă  toute dĂ©monstration ne peuvent pas, en derniĂšre analyse, ĂȘtre dĂ©montrĂ©es. Aristote admet que si on devait toujours produire de nouvelles prĂ©misses pour dĂ©montrer celles qu'on utilise pour dĂ©montrer, la dĂ©monstration serait impossible. Il est absolument impossible de tout dĂ©montrer on irait Ă  l'infini, de telle sorte qu'il n'y aurait pas encore de dĂ©monstration »MĂ©taphysique Livre IV §4. Il faut donc admettre des propositions soit intuitivement, soit conventionnellement. La systĂ©matisation dĂ©finitive des systĂšmes hypothĂ©tico-dĂ©ductifs ne peut pas, selon le thĂ©orĂšme de Gödel 1931, ĂȘtre achevĂ©e. Gödel a, en effet, dĂ©montrĂ© 1° qu'une arithmĂ©tique non contradictoire ne peut constituer un systĂšme complet et comporte nĂ©cessairement des Ă©noncĂ©s indĂ©cidables. Il se peut qu'en certains cas, il soit possible de dĂ©montrer une chose et son contraire. inconsistance ; 2° qu'il existe des vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques impossibles Ă  dĂ©montrer Ă  l'intĂ©rieur d'un systĂšme ThĂ©orĂšme d'incomplĂ©tude. Le raisonnement dĂ©monstratif repose sur le principe de non contradiction. Or dans le Livre IV de la MĂ©taphysique, Aristote Ă©tablit que ce principe deux propositions contradictoires, Ă  savoir deux propositions dont l'une affirme ce que l'autre nie, ne peuvent ĂȘtre vraies en mĂȘme temps ne peut pas ĂȘtre dĂ©montrĂ©, d'une part parce qu'il faudrait une rĂ©gression Ă  l'infini pour pouvoir tout dĂ©montrer, d'autre part parce que l'on ne peut dĂ©montrer le principe dont toute dĂ©monstration a besoin sans commettre une pĂ©tition de principe ». Il s'ensuit que l'impossibilitĂ© de tout dĂ©montrer n'est pas seulement une impossibilitĂ© de fait, tenant aux limites de nos capacitĂ©s. Plus fondamentalement c'est une impossibilitĂ© de droit, liĂ©e Ă  la condition par principe indĂ©montrable, de toute dĂ©monstration. Ce qui n'empĂȘche pas Aristote, d'une part de souligner que c'est de l'ignorance [...] que de ne pas distinguer ce qui a besoin de dĂ©monstration et ce qui n'en a pas besoin » Ibid. ; d'autre part de tenter une dĂ©monstration par rĂ©futation » du principe de non contradiction. Il prĂ©cise bien qu'il ne s'agit pas d'une dĂ©monstration au sens propre mais d'un exercice dialectique consistant Ă  Ă©tablir l'Ă©vidence du principe de non contradiction en faisant apparaĂźtre le caractĂšre insoutenable de sa nĂ©gation. En effet lorsqu'on parle, on admet implicitement que son propos a du sens pour soi-mĂȘme et pour autrui, ce qu'on rĂ©cuserait si on refusait le principe de non contradiction. Aristote reconduit ici la mĂ©thode par laquelle Platon dĂ©nonce le relativisme de Protagoras. Si, comme l'affirme Protagoras, la vĂ©ritĂ© est relative et se confond avec l'opinion, on ne peut Ă©viter de reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© de celui qui soutient qu'elle en est distincte. Cette derniĂšre proposition la vĂ©ritĂ© est distincte de l'opinion » est impossible Ă  rĂ©futer puisqu'elle est la vĂ©ritĂ© commune aux deux points de vue. Ainsi en est-il du principe de non contradiction. Il est commun Ă  celui qui l'affirme et Ă  celui qui le nie, car si ce n'Ă©tait pas le cas, ce dernier se condamnerait au silence. Ce qui est impossible Ă  rĂ©futer peut donc ĂȘtre reconnu comme principe universel. Partager Marqueursargument d'autoritĂ©, coeur, dĂ©duction, dĂ©monstration, dialectique, Ă©vidence, induction, interprĂ©tation, intuition, nĂ©cessitĂ©, non contradiction, raison, rhĂ©torique, science, sophistique, syllogisme, universalitĂ© Objectifs Pour ce sujet tous les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse avaient Ă©tĂ© donnĂ©s dans le cours. Pour certaines notions complexes ou insuffisamment dĂ©veloppĂ©es, des fiches Ă©taient Ă  la diposition des Ă©lĂšves. Il Ă©tait donc inutile de se perdre dans des recherches fastidieuses. Les objectifs de l'exercice Ă©taient - La mobilisation et l'appropriation des connaissances vues en cours en vue de leur assimilation. - La construction du plan dĂ©taillĂ© qui reste encore un Ă©lĂ©ment de difficultĂ© pour beaucoup. INTRODUCTION Pour les consignes concernant la rĂ©daction d'une introduction il faut se reporter Ă  la correction de la dissertation prĂ©cĂ©dente fiche Dissertation/correction Qu'est-ce qu'un maĂźtre ? Rappel Pour rĂ©ussir un exercice scolaire, il importe de comprendre ce qui nous est demandĂ© et respecter les consignes donnĂ©es par le correcteur. ‱ Exemple de correction d'une introduction prise au hasard, extraite d'un travail d'Ă©lĂšve " La vĂ©rité» est un mot signifiant la conformitĂ© de ce que l'on dit ce ce qui est. DĂšs notre enfance, nos parents nous disent de toujours dire la vĂ©ritĂ©, que le mensonge c'est mal. Mais est-il nĂ©cessaire de rechercher la vĂ©ritĂ© ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous apporter plus de mal que de bien ? Dans une premiĂšre partie, nous montrerons que cette dĂ©marche de recherche de vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vĂ©ritĂ© n'est pas bonne Ă  savoir. Enfin nous montrerons dans une troisiĂšme partie que la recherche de la vĂ©ritĂ© peut avoir certains effets sur l'homme". Correction la vĂ©rité» est un mot signifiant la conformitĂ© de ce que l'on dit avec ce qui est. 1 Il faut Ă©viter de mettre dans l'introduction des dĂ©finitions. Pourquoi ? - a La question de fond se cachant derriĂšre le sujet de la dissertation et Ă  laquelle rĂ©pond toute la dissertation, est "qu'est-ce que la vĂ©ritĂ©?". Si l'introduction s'ouvre avec LA rĂ©ponse, la vĂ©ritĂ© c'est...» ,la dissertation n'a plus aucun intĂ©rĂȘt puisque le problĂšme est rĂ©solu. - b Il existe plusieurs dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ© car le concept de vĂ©ritĂ© Ă  une histoire. La dĂ©finition proposĂ©e par notre Ă©lĂšve correspond Ă  un moment de cette histoire, que l'on appelle la vĂ©ritĂ©-adĂ©quation», qui a Ă©tĂ© dĂ©fendue par certainss philosophes mais qui ne peut-ĂȘtre utilisĂ©e comme Ă©tant LA dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©. Dans la dissertation la premiĂšre dĂ©finition de vĂ©ritĂ© proposĂ©e, doit Ă©voluer. Plusieurs dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ© seront donc amenĂ©es Ă  se confronter. Ces diffĂ©rentes dĂ©finitions amĂšneront nĂ©cessairement des rĂ©ponses diffĂ©rentes Ă  la question posĂ©e. - c A la limite l'Ă©lĂšve pouvait minimiser la portĂ©e de sa dĂ©finition, en prĂ©cisant "pour le sens commun ou pour l'opinion gĂ©nĂ©rale, la vĂ©ritĂ© est....". Ce qui dans ce cas est un moindre mal puisque nous avons vu que philosopher consiste Ă  mettre en question, ou Ă  "critiquer" le donnĂ©, les Ă©vidences, les opinions communes". DĂšs notre enfance , nos parents nous disent de toujours dire la vĂ©ritĂ©, que le mensonge, c'est mal. - L'introduction pouvait s'ouvrir sur ce lieu commun "c'est mal de mentir". L'intĂ©rĂȘt de cette amorce est de poser l'actualitĂ© ou l'intĂ©rĂȘt de la question en exposant ce que tout le monde Ă  tendance Ă  penser et de reformuler sous une Ă©vidence simple le sujet de la dissertation. - Il aurait fallu ensuite interroger cette Ă©vidence qui - si l'on est philosophe - ne va pas de soi Mais pourquoi est "mal" de mentir ? ce qui permet de rappeler le sujet "pourquoi devrait-on rechercher la vĂ©ritĂ©" ? Remarque Ici la question est intĂ©ressante. Dans la construction de la pensĂ©e de l'Ă©lĂšve , elle ouvre une nuance sur le sens du doit-on ?» qui est ici ouvertement moral. Est-ce une nĂ©cessitĂ© ou une obligation au sens de "l'impĂ©ratif catĂ©gorique" de Kant un devoir moral auquel je ne peut me soustraire ? Ne peut-elle pas dans certains cas nous porter plus de mal que de bien. L'alternative qui nous est ici proposĂ©e est que le mensonge pourrait ĂȘtre prĂ©fĂ©rable. Ce qui est une proposition trĂšs intĂ©ressante. Dans une premiĂšre partie, nous montrerons que cette dĂ©marche de vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire. Ensuite, dans une seconde partie nous montrerons que toute vĂ©ritĂ© n'est pas forcĂ©ment pas bonne Ă  savoir. Enfin, nous montrerons dans une troisiĂšme partie que la recherche de la vĂ©ritĂ© peut avoir certains effets sur l'homme. Remarques de mĂ©thode - Il faut Ă©viter les termes comme "ensuite", "enfin", "de plus", qui empilent les idĂ©es, mais ne les construisent pas logiquement. - Le reproche que l'on peut faire au plan est qu'il est beaucoup trop vague. Ce qui indique qu'en amont, le travail prĂ©paratoire Ă  la dissertation 1 dans l'analyse du sujet, 2 dans l'Ă©laboration du plan dĂ©taillĂ© est trĂšs insuffisant. - En ce qui concerne la seconde partie mĂȘme si la vĂ©ritĂ© n'est pas agrĂ©able Ă  entendre ou Ă  connaĂźtre, cela ne constitue pas un argument suffisant pour s'opposer Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©. A moins qu'elle ne soit pas agrĂ©able Ă  entendre pour celui qui recherche SA vĂ©ritĂ© ? le problĂšme qui se pose alors est de savoir si on peut se mentir Ă  soi-mĂȘme ? - Quand Ă  l'annonce de la thĂšse dĂ©veloppĂ©e dans la troisiĂšme partie elle est extrĂȘmement vague. Elle ne permet pas d'anticiper si l'Ă©lĂšve a traitĂ© la question posĂ©e dans sa dissertation. Rappel l'introduction se rĂ©dige en dernier, une fois que le plan dĂ©taillĂ© est prĂȘt. LE TRAVAIL PREPARATOIRE Il est impĂ©ratif, avant de commencer tout travail de rĂ©daction, de faire un travail au brouillon d'analyse du sujet. cf. le modĂšle donnĂ© dans la Dissertation QU'EST-CE QU'UN MAÎTRE ? Les difficutĂ©s du sujet La question posĂ©e porte sur une notion gĂ©nĂ©ralement traitĂ©e dans le cours sur la connaissance. Elle comporte un point de vue "thĂ©orique" en ce qui concerne la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©. Mais il ne fallait pas occulter la dimension morale de la question suggĂ©rĂ©e par l'expression doit-on?». Cette dimension morale constituait la difficultĂ© principale de la question posĂ©e . ‱ A partir de ce doit-on?» on analyse mĂ©thodiquement la question posĂ©e. On peut dĂ©gager trois pistes -1 un sens fort la nĂ©cessitĂ©, qui signifie que l’on ne peut pas faire autrement, ou l’obligation qui a ici le sens d’une contrainte ; - 2 un sens moins contraignant dans le sens oĂč la contrainte ne vient pas de l’extĂ©rieur de notre volontĂ© le devoir moral, qui consiste Ă  se donner librement comme tĂąche la recherche de la libertĂ©. - 3 Mais on peut aussi dĂ©cider de ne pas rechercher la vĂ©ritĂ© comme les prisonniers de la Caverne de Platon qui ne sont pas malheureux, mais ne sont pas heureux pour autant. Dans le travail prĂ©paratoire au brouillon ‱ Dans un premier temps il peut ĂȘtre utile de se donner une dĂ©finition trĂšs gĂ©nĂ©rale de la notion de vĂ©ritĂ© », proche du sens commun [histoire de savoir de quoi on parle mais aussi pour ensuite apporter des nuances ou des modifications Ă  cette dĂ©finition initiale]. Il faut cependant Ă©viter des dĂ©finitions du type la vĂ©ritĂ© c'est quelque de vrai tautologie, qui ne nous avancent pas beaucoup. Dans un coin de sa feuille on peut par ailleurs faire le point sur les connaissances que l'on possĂšde, sur les diffĂ©rentes dĂ©finitions de la vĂ©ritĂ©s que l'on connaĂźt qui nous permettrons ensuite de critiquer l'opinion commune. Une dissertation ne peut se passer d'une culture philosophique, d'oĂč la nĂ©cessitĂ© de retravailler le cours et d'apprendre les dĂ©finitions. Il peut ĂȘtre Ă©galement utile de se demander quels sont les contraires de la vĂ©ritĂ© l'erreur, le mensonge, l'illusion termes Ă  dĂ©finir. ‱ Dans l'analyse la question doit-on rechercher la vĂ©rité» ? Il faut se demander qui est ce on » ? - a Est-ce l’homme en gĂ©nĂ©ral le genre humain ? Il ne peut y avoir nĂ©cessitĂ© que si il y a universalitĂ©. - b Est-ce un individu particulier ? [cette nuance est importante car l’exigence morale relĂšve du choix volontaire d’un individu] ‱ On doit Ă©galement se demander pourquoi rechercher la vĂ©ritĂ© ? Car cette recherche ne va pas de soi. - si on » recherche la vĂ©ritĂ© c’est qu’on ne la possĂšde pas. Cette recherche de la vĂ©ritĂ© est l’expression d’un dĂ©sir ce point a Ă©tĂ© traitĂ© dans l'introduction du cours. - Ce dĂ©sir de savoir caractĂ©rise-t-il l’espĂšce humaine dans son ensemble tous les hommes sans exception ou n’est-il le fait que de certains individus les scientifiques ou les philosophes ? ‱ Remarque la rĂ©ponse Ă  cette question est importante car elle dĂ©termine deux conceptions distinctes du savoir. - Pour certains comme Socrate ou Descartes, tous les hommes peuvent avoir accĂšs Ă  la vĂ©ritĂ©, Ă  la science, si "on" la sociĂ©tĂ© par le biais du systĂšme Ă©ducatif, des dispositifs de formation permanente, etc. ... leur en donne les moyens. - Par contre d'autres penseurs dĂ©velopperont une conception Ă©lititiste ou aristocratique du savoir seuls certains privilĂ©giĂ©s du fait de leurs capacitĂ©s ou de leur position sociale peuvent voir accĂšs au savoir. ‱ MĂ©thode Toutes ces idĂ©es sont dans un premier temps jetĂ©es sur le papier, sans ĂȘtre pour l'instant organisĂ©es, cependant on voit que sans avoir une multitude de connaissances, s'esquisser un certain nombre de problĂšmes. Ici il est important de ne pas se censurer, de noter tout ce qui nous vient Ă  l'esprit. Ce travail est une Ă©tape importante. Je le rĂ©pĂšte pour les Ă©lĂšves qui se refusent Ă  travailler au brouillon. Une fois ces idĂ©es jetĂ©es en vrac sur le papier on travaille Ă  les organiser et Ă  les dĂ©velopper. C'est l'Ă©tape de l'Ă©laboration du plan dĂ©taillĂ©. ‱Le jour de l'Ă©preuve du baccalaurĂ©at il faut compter Ă  peu prĂšs une heure pour faire ce travail de recherche d'idĂ©es. LE PLAN DETAILLE EXEMPLE DE PLAN MALADROIT - certains Ă©lĂšves m'ont envoyĂ© leurs plans dĂ©taillĂ©s. Je me permets pour la bonne cause d'utiliser l'un d'entre eux Mille mercis Ă  l'Ă©lĂšve concernĂ© ‱Exemple ProblĂ©matique Faut-il occuper sa vie Ă  la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? I La recherche de la vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire car l'homme ne peut faire autrement a- La recherche de la vĂ©ritĂ© est dans la nature de l'homme et est libĂ©ratrice b- La vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire Ă  la connaissance et aux relations humaines c- Le scepticisme n'est pas une solutionII La recherche de la vĂ©ritĂ© ne constituerait-elle pas une illusion voire mĂȘme un horizon dangereux ? a- La vĂ©ritĂ© est inatteignable b- Pluralisme des vĂ©ritĂ©s c- La vĂ©ritĂ© est parfois blessante voire dangereuse III La vĂ©ritĂ© n'est-elle pas quelque chose de subjectif ? a- La vĂ©ritĂ© est dĂ©pendante du jugement des hommes b- La vĂ©ritĂ© est une interprĂ©tation de l'expĂ©rience de la vie par l'homme ‱ CORRECTION de ce plan qui est Ă  premiĂšre vue l'expression d'un travail trĂšs sĂ©rieux DOIT-ON TOUJOURS CHERCHER LA VERITE ? ProblĂ©matique Faut-il occuper sa vie Ă  la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© ou bien au contraire la contourner par souci de paix car elle pourrait apporter le malheur ? attention une problĂ©matique est une succession cohĂ©rente de questions auxquelles on rĂ©pondra progressivement dans le dĂ©veloppement, elle ne peut se rĂ©sumer Ă  une alternative. MĂ©thode - Ici nous sommes dans une alternative trop restreinte. Rappellons nous ce que nous avons vu en cours, Ă  propos de l’amorce de la question doit-on ?. - Avant de se lancer dans la construction du plan, il est important de prendre position pour une thĂšse qui sera dĂ©fendue dans la dissertation ce qui n’est pas clair dans le plan proposĂ©. C’est Ă  partir de ce choix que nous pourrons construire de façon stratĂ©gique notre plan. Le plan proposĂ© me semble maladroit. Il serait intĂ©ressant de partir de la seconde partie en l’intitulant diffĂ©remment A. Les hommes ne recherchent pas ou ne dĂ©sirent pas la vĂ©ritĂ©. → Pourquoi ? car les hommes peuvent se satisfaire de mensonges et d'illusions. - a Il faut dĂ©finir ce que veux dire ici les mot vĂ©ritĂ©, mensonges, illusions dans un sens le plus gĂ©nĂ©ral possible. - b il faut dĂ©velopper cette idĂ©e en adaptant l’AllĂ©gorie de la caverne de Platon, c’est-Ă -dire en ne retenant dans l’AllĂ©gorie que ce qui est utile Ă  notre propos, inutile de tout raconter. ‱ Si on considĂšre que la vĂ©ritĂ© est parfois blessante voire dangereuse» c’est parce que la vĂ©ritĂ© met Ă  jour le caractĂšre illusoire de ses faux bonheurs auxquels nous nous accrochons et nous dĂ©voile la rĂ©alitĂ© de la condition humaine. Le danger est donc trĂšs relatif. C'est d'ailleurs peut-ĂȘtre un mal pour un bien. Ce qui n'empĂȘche pas que la plupart des hommes ne sont pas prĂȘts Ă  accepter cette rĂ©alitĂ© nous sommes dĂ©pendants d’autrui, vieillissons, nous sommes mortels,etc. ... Ce sont des aspects de notre rĂ©alitĂ© qui ne peuvent ĂȘtre que dĂ©plaisants. Ainsi la sociĂ©tĂ© de consommation joue sur ce dĂ©sir d’illusions, nous promettant en permanence des faux bonheurs. Remarque il est conseillĂ© de donner un peu de "vie" au devoir en quittant le monde de l'histoire de la philosophie pour revenir dans notre monde et montrer ainsi que la philosophie a d'abord pour objet de penser le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. B. Mais refuser la vĂ©ritĂ© de notre condition, et nous maintenir dans le mensonge et l’illusion c’est aussi nous maintenir dans l’injustice et donc dans le malheur. cf. Platon Si on peut maintenir les hommes dans l’ignorance, et leur faire croire n’importe quoi, on peut aussi les manipuler et les asservir. Dans la littĂ©rature, dans le cinĂ©ma ou dans l’histoire, il existe de nombreux exemples dĂ©crivant cet Ă©tat de contrĂŽle des populations sans que celles-ci soient pour la majoritĂ© de la population source de malheur exemples 1984 d’ORWELL ou le film V pour Vendetta des frĂšres Wachowski, etc.. Remarque attention un exemple n’est pas un argument, il ne fait qu’illustrer et dĂ©velopper une idĂ©e afin de la rendre plus claire. Si on y rĂ©flĂ©chit bien, dans ce paragraphe, la recherche de la vĂ©ritĂ© n’est donc dangereuse que pour ceux qui ont intĂ©rĂȘt Ă  maintenir les hommes dans l’ignorance. C La recherche de la vĂ©ritĂ© est donc nĂ©cessaire 1 Les hommes ne pourraient survivre dans un milieu qu’ils ne connaissent pas, car contrairement aux animaux ils n’ont pas d’instinct pour survivre dans la nature ; Ils doivent s’adapter, construire des outils qui leurs permettront de satisfaire leurs besoins. Le savoir est donc indispensable. ConnaĂźtre est dans la nature de l’homme. 2 Un homme qui subit l’oppression et qui renonce Ă  sa libertĂ© de juger et de dĂ©cider pour lui-mĂȘme n’est plus un homme mais une chose qui obĂ©it, il perd sa qualitĂ© de sujet. La recherche de la vĂ©ritĂ© est constitutive de l’homme, elle est libĂ©ratrice et Ă©mancipatrice. la libertĂ© distingue l’homme de l’animal. On peut ici reprendre l’idĂ©e de Platon qu’il n’y a que bonheur que dans la justice et que cette justice se fonde sur l’usage de la raison et la recherche de la vĂ©ritĂ©. [Dans le plan qui sert d'exemple, c’est ce qui est dĂ©signĂ© par la pĂ©riphrase la vĂ©ritĂ© est nĂ©cessaire aux relations humaines ». Par exemple peut-on construire une sociĂ©tĂ© ou une relation entre deux ĂȘtres sur le mensonge, la tromperie ? ] Remarque oui rĂ©pond Boris Cyrulnik, ce qui ouvre la perspective d'une autre dissertation. - 3 Le genre humain peut accepter l'illusion et le mensonge, ce qui n'empĂȘche pas certains individus de consacrer leur existence Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© chercheurs, scientifiques, philosophes... . Dans ces cas individuels et singuliers, on peut considĂ©rer que la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© relĂšve d'un devoir ou d'une exigence morale. D Or la vĂ©ritĂ© semble aujourd’hui depuis Kant un horizon inaccessible. - 1 La vĂ©ritĂ© est relative Ă  l’homme. Kant - 2 Faut-il pour cela renoncer Ă  chercher la vĂ©ritĂ© ? Se contenter du scepticisme ou au mieux de l’utilitarisme ? Si c'est non pourquoi ? -3 Une thĂ©orie n'est vraie tant qu'on n'a pas dĂ©montrĂ© par l'expĂ©rimentation qu'elle est fausse Kar Popper En conclusion Si on revient au monde dans lequel on vit la Caverne de Platon, qui est un monde d'apparences et d'illusions, on peut dĂ©fendre l'idĂ©e que c'est un devoir pour chaque homme de chercher comme Socrate, Descartes... la vĂ©ritĂ© afin de rendre ce monde meilleur. Remarque ici il est important de faire le lien entre le savoir et la morale. On pourrait concevoir que la recherche de la vĂ©ritĂ©, ce n’est que la recherche du savoir pour le savoir. Mais depuis Descartes cet idĂ©al a disparu, le but du savoir c'est la puissance domination. L'homme devant devenir "le maĂźtre et le possesseur de la nature" par son savoir et sa maĂźtrise technique. Aujourd'hui la maĂźtrise du savoir assure une puissance aux hommes qui maĂźtrisent directement ou indirectement par le biais de l'Ă©conomie ou de la technologie par exemple ce savoir. Ce qui n'est pas sans consĂ©quences pour l’homme ou pour la planĂšte. C'est une piste qui pouvait ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e dns le devoir. DĂ©veloppement Remarques en vrac au fil de la lecture des travaux ‱ La dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© Les Ă©lĂšves ont tendance Ă  substituer les termes de vĂ©ritĂ© et de rĂ©alitĂ©. La vĂ©ritĂ©, comme la faussetĂ© l'erreur, le mensonge sont des propriĂ©tĂ©s du langage. La rĂ©alitĂ© elle, n'est ni vraie ni fausse, elle se contente d'ĂȘtre. Cette confusion s'enracine dans la thĂ©orie de la connaissance de Platon oĂč effectivement au dernier stade de son apprentissage, le philosophe, dans une intuition spirituelle, fait en un mĂȘme instant l'expĂ©rience de la vĂ©ritĂ© et de la rĂ©alitĂ©. Par la suite les philosophes tenteront d'Ă©laborer une thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© en terme d'adĂ©quation ou de correspondance entre ce qui est et ce que l'on dit sur ce qui est. Mais cette thĂ©orie qui est encore celle de Descartes au XVII° siĂšcle, s'avĂšrera ĂȘtre une impasse, aucun critĂšre objectif si on exclut Dieu ne pouvant vĂ©rifier la parfaite correspondance entre ce qui est, et ce qui est dit sur ce qui est. ‱ Remarque concernant la critique de Platon par Nietzche Dans la conception de Platon la vĂ©ritĂ© n'est pas une "valeur". Elle est au-delĂ  de toutes les valeurs parce qu'il la conçoit comme l'origine de toutes choses comme Dieu le sera ensuite pour le christianisme. La mĂ©taphore du soleil est importante car le soleil Ă©claire tout ce qui constitue notre monde, le portant ainsi Ă  l'existence. Pour Nietzsche ce qui est Ă  l'origine de ce qui est ce n'est pas la vĂ©ritĂ© mais la vie. Sa critique consiste Ă  dĂ©noncer ce tour de passe-passe par lequel dans l'histoire de la philosophie, les hommes ont dĂ©valorisĂ© ce pouvoir crĂ©ateur de la vie pour affirmer Ă  la place celui de la raison. ‱ Le mensonge On pourrait penser que l'homme, animal social, dĂ©veloppe sa facultĂ© de raisonner en recherchant le savoir vrai, en Ă©laborant des thĂ©ories logiques et cohĂ©rentes. Aujourd'hui des Ă©thologues et des psychologues, des psychiatres, dĂ©veloppent l'idĂ©e qu'il est positif pour l'enfant de mentir. Par exemple, le psychiatre Boris Cyrulnik dĂ©fend l'idĂ©e d'un "devoir [moral] du mensonge" qui est pour lui une preuve d'empathie vis-Ă -vis de l'autre. Il remarque Ă©galement que pour mentir il faut faire preuve d'une certaine virtuositĂ© intellectuelle "mentir c'est savoir qu'avec un mot, un sourire, une posture, je vais pouvoir modifier les reprĂ©sentations de l'autre et entrer dans son monde intime. C'est une performance intellectuelle extrĂȘme, qui exige que moi menteur, je puisse me reprĂ©senter les reprĂ©sentations de l'autre. Pour cela il faut que je sois trĂšs intelligent , mais surtout que je sois respectueux de l'autre. Le pervers dit ce qu'il pense, et c'est blessant ... quant au psychotique, de toutes les façons pour lui, l'autre n'existant pas, il dit ce qu'il pense sans se poser de questions. En rĂ©sumĂ© chez le psychotique, il n'y a pas du tout de reprĂ©sentation de l'autre, et chez le pervers, il n' y a pas de respect des reprĂ©sentations de l'autre. Et mentir c'est respecter l'autre. [Pour lire la suite passionnante LIEN cliquer Lecture "le mensonge est une preuve d'intelligence" , Boris Cyrulnik Cet article est intĂ©ressant car il remet en question un certain nombre de prĂ©jugĂ©s concernant la nĂ©cessitĂ© de dire la vĂ©ritĂ©, notamment celui qui poserait qu'il ne pourrait pas y avoir de lien social bĂątit sur le mensonge. Or ce que dĂ©montre B. Cyrulnik c'est que le mensonge est tout aussi constructif. Les exemples ou les rĂ©fĂ©rences trouvĂ©s dans les copies qui posent des problĂšmes intĂ©ressants ‱ DEXTER Dans une copie, un Ă©lĂšve cite l'exemple du personnage Dexter, tirĂ© de la sĂ©rie du mĂȘme nom. Ce personnage mĂšne une double vie dans la journĂ©e, il travaille pour la police, la nuit il se transforme en un sĂ©rial killer. Ce personnage est en permanence travaillĂ© par l'idĂ©e du mensonge sur lequel repose sa vie. Dire la vĂ©ritĂ© - si sa vĂ©ritĂ© consiste uniquement dans sa personnalitĂ© de criminelle la dimension oedipienne de la relation au pĂšre lui-mĂȘme criminel est importante dans le scĂ©nario, ce serait dĂ©truire la vie de ses proches sa femmes, ses enfants, sa soeur -Il fait donc par devoir le choix du mensonge par empathie pour ses proches et certainement pour sa propre survie mais ce choix est loin de le satisfaire et le mine. ParallĂšlement dans ses activitĂ©s criminelles, il manifeste une rĂ©elle exigence de vĂ©ritĂ© puisqu'il n'assassine que des criminels Ă©chappant Ă  la justice, et est profondĂ©ment perturbĂ© si jamais, par erreur, il assassine un innocent mĂȘme particuliĂšrement antipathique. La vĂ©ritĂ© reste donc nĂ©cessaire pour justifier ses actes. Ce personnage qu'on pourrait qualifier de monstrueux, n'est donc en rien nihiliste puisqu'il croit en la vĂ©ritĂ©. Alors mĂȘme qu'il vit dans le mensonge, le devoir de vĂ©ritĂ© reste pour lui une question rĂ©currente, d'oĂč ses perpĂ©tuelles questions existentielles sur sa propre vie qui reviennent dans chaque Ă©pisode. Ainsi il est en fait comme monsieur tout le monde. Il reste imprĂ©gnĂ© de valeurs profondĂ©ment conservatrices, comme le mari qui tromperait sa femme avec une autre et en Ă©prouverait du remord ou de la culpabilitĂ©. Pour lui vivre dans le mensonge est une aberration. Il se demande d'ailleurs sans arrĂȘt ce que c'est qu'ĂȘtre un ĂȘtre humain, en utilisant des arguments qui montrent que pour lui, l'humanitĂ© et la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© restent indissociables. ‱ L'ALLEGORIE DE LA CAVERNE Dans cette dissertation il n'est pas nĂ©cessaire de revenir en dĂ©tail sur la totalitĂ© de l'AllĂ©gorie. Il faut juste retenir les Ă©lĂ©ments qui permettent d'illustrer et de dĂ©velopper le raisonnement relativement Ă  la question initialement posĂ©e. Trois Ă©tapes me semblent particuliĂšrement importantes pour notre propos - 1 La Caverne Si on considĂšre les hommes les prisonniers ils recherchent pas la vĂ©ritĂ©. Elle n'est pas nĂ©cessaire Ă  leur existence. Ils peuvent vivre heureux et dns le mensonge. -2 La libĂ©ration Il se trouve que parmi ses hommes, l'un deux a la possibilitĂ© de sortir de la caverne. On peut faire ici le parallĂšle avec NĂ©o, le personnage de Matrix, qu'on libĂšre alors qu'il n'a rien demandĂ©. Cette libĂ©ration est difficile et douloureuse, mais notre prisonnier libĂ©rĂ© ne renonce pas, de mĂȘme que NĂ©o qui aurait la possibilitĂ© de faire le choix de son ancien compagnon qui choisit de trahir pour retourner dans la matrice car le monde dans lequel il vit est devenu trop difficile pour lui. Dans ce cas , la quĂȘte de la vĂ©ritĂ© rĂ©sulte d'un choix personnel et devient une exigence morale que l'individu s'impose librement Ă  lui-mĂȘme. -3 Le retour dans la Caverne Pourquoi notre homme s'acharne-t-il dans sa quĂȘte ?Pourquoi celle-ci une fois terminĂ©e, choisit-il de revenir auprĂšs de ses anciens compagnons sachant trĂšs bien ce qui l'attend car ayant atteint le savoir absolu, on peut difficilement penser qu'il soit naĂŻf Ă  l'encontre du genre humain ? Rien ne l'y oblige, si ce n'est lui-mĂȘme. En effet il estime Ă  la fois que c'est son devoir d'homme, et Ă  la fois qu'il est nĂ©cessaire de transformer ce monde de la caverne le bonheur de tous , la justice, ne pouvant que se fonder selon Platon que sur la connaissance de la vĂ©ritĂ©. InterprĂ©tation d'Audrey G. de l'AllĂ©gorie de la caverne " ... de mĂȘme aujourd'hui la plupart des hommes ne sont pas prĂȘts Ă  accepter la rĂ©alitĂ© de notre condition humaine. Ils restent attachĂ©s Ă  des bonheurs illusoires sans lesquels la rĂ©alitĂ© de nos existences paraitrait insupportable. La quĂȘte de la vĂ©ritĂ© fait apparaĂźtre la dimension mensongĂšre de ces bonheurs factices et est plutĂŽt dĂ©sespĂ©rante. Par exemple le fait que nous soyons condamnĂ©s Ă  vieillir est pour beaucoup insupportable dans une sociĂ©tĂ© oĂč nous entretenons le culte de la jeunesse des corps. Vieillir devient intolĂ©rable. La sociĂ©tĂ© de consommation a pour fonction d'entretenir ces bonheurs illusoires, nous promettant par exemple, des crĂšmes anti-vieillissements, des interventions de chirurgie esthĂ©tique et la possibilitĂ© d'entretenir une Ă©ternelle jeunesse". mots-clĂ©s vĂ©ritĂ©, mensonge, Dexter, erreur, illusion, allĂ©gorie de la caverne, obligation, nĂ©cessitĂ©, devoir

douter est ce renoncer à la vérité