Unesemaine seulement après la sortie de son album “RENAISSANCE”, Queen B nous offre une collection de quatre remixes du single "BREAK MY SOUL". On y retrouve will.i.am, Terry Hunter, Nita LesSondages Consacrés à la Musique Donnent des Statistiques Sur l'Ecoute de la Musique En France: Le Dernier Sondage 2022 de la SOFRES Indique les Genres et Styles Musicaux que les Jeunes Ecoutent: Variété, Rock, Jazz, Classique. La Musique en Ligne Explose, et la Part de Streaming est Stupéfiante! SONDAGES MUSIQUE & STATISTIQUES MUSIQUE : Popcornmicro-ondes Bouilloire maïs de la Malbouffe AMÉRICAINE de POP CORN SOCIÉTÉ - pop corn. 600*600. 409.5 KB. Four à micro-ondes pop-corn AMÉRICAIN de POP CORN SOCIÉTÉ Alimentaire de Beurre - Crème cracker. 1225*902. 0.98 MB. Maïs soufflé au Caramel maïs Popcorn Makers - pop corn. 880*644. 0.82 MB. AutoZone Tente de Clickhere to buy the DVD with this video at the Official Queen Store:http://www.queenonlinestore.comThe official 'I Want To Break Ala rencontre de Sixto Rodriguez, « Sugar Man » à la vie douce-amère. Il y a dix ans, il a surgi grâce au documentaire oscarisé « Searching for Sugar Man », et ses deux albums sans succès des années 1970 sont soudain devenus des classiques du folk américain. Sixto Rodriguez vient de fêter ses 80 ans. Il est aveugle, ne joue plus de En1979, Supertramp enregistre l’album culminant de la carrière du groupe, Breakfast in America.Il devient n°1 le 23 juin de la même année. Quiconque a connu les années 70 a forcément été bercé par la musique de Supertramp.En sortant en 1979 l’album Breakfast in America, Supertramp s’assure un succès mondial.Le 19 mai 1979, le groupe . Culture Musiques Queen B, reine de la pop music, publie son septième album, tout en hommage à la dance music, meilleur remède post-crise sanitaire, selon elle. Read in English Article réservé aux abonnés Queen B, reine de la pop musique et du R’n’B du deuxième millénaire, est de retour. Beyoncé promettait un album taillé pour les pistes de danse, avec un premier titre, Break My Soul, publié le 21 juin. Promesse tenue. Son septième album studio, six ans après Lemonade, est un enchaînement ininterrompu de titres rendant hommage à tous les courants des musiques électroniques des années 1980 et 1990. L’attente était telle que Act 1 Renaissance avait fuité dès mercredi 27 juillet, deux jours avant sa sortie officielle, à cause de l’erreur d’un supermarché français, qui avait placé son CD trop vite dans les bacs. Erreur vite rectifiée, mais un couac dans la stratégie marketing de cette star mondiale, qui n’avait rien lâché aux journalistes – si ce n’est au magazine Vogue, à qui elle avait accordé une session photo portée sur la mode, ou à sa propre maison de disques. Ses millions de fans sont très vite montés au créneau sur les réseaux sociaux, demandant qu’on respecte la sortie officielle le 29 juillet, à minuit. Lire la sélection de chansons dans M » en 2016 Article réservé à nos abonnés Beyoncé, tout feu tout femme Enregistré pendant la pandémie de Covid-19, Act 1 Renaissance se veut un remède aux états dépressifs, aux pensées négatives, un appel au lâcher-prise », disait-elle dans le post Instagram dans lequel elle révélait, le 30 juin, la pochette de son disque, assise à demi-nue sur un cheval translucide. Mon intention était de créer un lieu sûr, un lieu sans jugement, écrivait-elle… Un endroit pour crier, se libérer, ressentir la liberté. Ce fut un beau voyage d’exploration. J’espère que vous trouverez de la joie dans cette musique. J’espère que cela vous incitera à lâcher prise. Ah ! Et à vous sentir aussi unique, forte et sexy que vous l’êtes. » Sur le morceau introductif, I’m That Girl, produit par Mike Dean, elle explique sur le ton de la confidence la démarche de son disque, rappelant qu’elle n’a pas besoin de drogue pour s’amuser. Les quinze morceaux qui suivent, en effet, incarnent l’état d’esprit de cette party girl » de 40 ans, mère de trois enfants, épouse du rappeur et homme d’affaires Jay-Z et artiste qui, à chaque album, redéfinit les contours de la culture pop en y injectant ses propres convictions féministes. Cozy en est le parfait exemple c’est un hymne à la scène garage londonienne, qui, à la fin des années 1990, mélangeait le R’n’B, la house américaine et le dub step des quartiers est de la capitale anglaise. Sur cette musique hypnotisante, elle rappelle combien elle se sent bien dans sa peau ». Comme dans les raves, la voix d’un DJ, qui prétend tout diriger de sa cabine, appelle à ne pas quitter le dancefloor et, prenant une voix sensuelle à la Donna Summer, Beyoncé entonne sur Alien Superstar un refrain très ego trip entre chant et rap Unique, c’est ce que tu es. Je suis trop classe pour ce monde. » Il vous reste de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Voici toutes les solution Queen B de la pop américaine. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planète Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les réponses pour ce jeu ci-dessous. La dernière fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Queen B de la pop américaine. Queen B de la pop américaine La solution à ce niveau beyonce Revenir à la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues De Nina Simone à Janelle Monáe, Madame Figaro a sélectionné 15 tubes qui célèbrent le Women année le 21 juin, pour Madame Figaro c'est à la fois la fête de la musique, et la célébration dans notre numéro du 22 juin d'une nouvelle génération de féministes qui prend la parole et nous enthousiasme Leïla Slimani, Juliette Armanet, Blanche Gardin en ont appelé à David Foenkinos, FabCaro et Fred Blin pour célébrer un engagement en faveur d'un monde plus mixte et plus égalitaire, femmes et hommes dans le même bateau…À découvrirSuri Cruise la petite fille gâtée d'Hollywood, ou l'histoire d'une enfant diabolisée par les médiasEt parce qu'un succès ne se fête jamais seul, cette fête de la musique est une magnifique occasion pour découvrir celles qui, en éclaireuses, depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui, ont su donner le tempo. En 15 titres, balade au cœur du Women notre playlist "Générations Féministes" sur Deezer"Feeling good", Nina Simone, 1965Cette chanson originellement écrite en 1964 par Anthony Newley et Leslie Bricusse pour la comédie musicale The Roar of the Greasepaint – The Smell of the Crowddevient un tube avec la reprise de l'iconique Nina Simone. Véritable ode à la liberté, la chanteuse y évoque une renaissance, un nouveau départ "It's a new dawn, It's a new day, It's a new life".>Écouter la playlist sur Deezer"These Boots are made for Walkin'", Nancy Sinatra, 1966Dès sa sortie, le titre connaît un succès fulgurant, classé en première position des charts aux États-Unis et au Royaume-Uni. La chanson évoque une jeune fille qui refuse fermement les avances d'un homme plus âgé. La chanson aux accents pop est restée célèbre au fil des années grâce à son usage dans de nombreux films ou publicités dans Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, en 1987, par exemple.> Écouter la playlist sur Deezer"Respect", Aretha Franklin, 1967Originalement chantée par Otis Redding deux années avant la célèbre reprise d'Aretha Franklin, Respectraconte l'histoire d'une femme qui demande un minimum de respect à son "conjoint" lorsqu'il rentre à la maison le soir "All I'm askin'. Is for a little respect when you get home just a little bit. Hey baby just a little bit when you get home. Just a little bit mister just a little bit".>Écouter la playlist sur Deezer"Besoin de personne", Véronique Sanson, 1972La toute jeune Véronique Sanson exprime son besoin d'indépendance dans ses choix amoureux comme dans ses décisions. A travers une chanson émouvante et très personnelle, elle scande qu'elle n'a "besoin de personne pour choisir le chemin de sa vie".>Écouter la playlist sur Deezer"Dancing Barefoot", Patti Smith, 1979L'icône rock dresse ici le portrait d'une femme indépendante, libérée et forte "She is benediction. She is addicted to thee. She is the root connection. She is connecting with he", "I'm dancing barefoot".>Écouter la playlist sur Deezer"Girls just want to have fun", Cyndi Lauper, 1983Cindy Lauper et son cultissime Girls just wanna have chanson est un succès mondial des années 80. Véritable hymne féministe, la chanson raconte grosso modo que les filles ont elles aussi le droit de s'amuser, faire des "bêtises" et profiter de leur liberté, sans être mise à l'ombre par le sexe opposé passage spécialement intéressant "Some boys take a beautiful girl and hide her away from the rest of the world, I want to be the one to walk in the sun". Cependant, c'est surtout le clip qui permet à la chanson de faire partie de la pop culture américaine autobiographique la vraie mère de l'artiste joue… la mère, décalé et excentrique, il sera un des clips les plus populaires de son époque.>Écouter la playlist sur Deezer"Material Girl", Madonna, 1984Comme son nom l'indique, le tube de Madonna dénonce une société matérialiste où une jeune femme, devenue superficielle à cause de son environnement, rêve de richesse et d'amants fortunés plutôt que d'une histoire romantique classique. Provocateur, le titre et son clip s'inspirant de Diamonds Are a Girl's Best Friendde Marilyn Monroedeviennent le symbole d'une époque.>Écouter la playlist sur Deezer"Woman", Neneh Cherry, 1996Avec des paroles lourdes de sens, Neneh Cherry transmet un véritable message féministe. La chanteuse suédoise montre la difficulté d'être une femme, leur grande patience. "I've born and I've bread, I've cleaned and I've fed. And for my healing wits, I've been called a witch. I've crackled in the fire, and been called a liar. I've died so many times I'm only just coming to life".>Écouter la playlist sur Deezer"Man! I feel like a Woman", Shania Twain, 1997Dans ce titre de Come on Over, album le plus vendu de tous les temps par une artiste féminine solo, la chanteuse canadienne dit son désir d'émancipation. Dans la même registre que Girls just want to have fun, il est ici question de femme libérée, de fêtes folles sans aucune inhibition "No inhibitions, make no conditions. Get a little outta line. I ain't gonna act politically correct. I only want to have a good time".>Écouter la playlist sur Deezer"I kissed a girl", Katy Perry, 2008La chanson nommée aux Grammy Awardsest l'une des seules traitant de la bisexualité féminine. Sur un ton pourtant détaché, la chanteuse parle d'un sujet longtemps mis de côté l'émancipation sexuelle des femmes.>Écouter la playlist sur Deezer"On my shoulders", the Dø, 2008La chanteuse du duo français dénonce ici une grande charge émotionnelle et physique. Le personnage féminin dans lequel se glisse Olivia Merilahti semble avoir fait d'importants sacrifices pour satisfaire l'homme à ses côtés "Why would I carry such a weight on my shoulders? Why am I always by your side when you're down? Why did I help you build a beautiful house? And why did I break my back for you in the cold? And someday you'll see, next time I'll try it another way".>Écouter la playlist sur Deezer"Man down", Rihanna, 2010La superstar propose un titre résolument engagé, l'histoire d'une jeune femme, qui violée et poussée à bout, décide de tuer son agresseur. Le clip, très percutant fut tourné aux Caraïbes, référence à l'enfance de l'interprète barbadienne.>Écouter la playlist sur Deezer"Run the World", Beyoncé, 2011Le refrain du tube résume bien le message de Queen B "Who run the world ? Girls !".>Écouter la playlist sur Deezer"Beautiful Little Fools", Jorja Smith, 2017La jeune chanteuse britannique dénonce dans cette sublime chanson l'importance toujours donnée au physique des femmes. Selon elle, les femmes en oublient qu'elles sont fortes, intelligentes, beaucoup d'entre elles misant tout sur leur apparence. "Beautiful little fools. That's what us girls are destined for. Beautiful little fools. Born to be adored". Dans un clip plongeant dans une atmosphère à la Gatsby, Jorja Smith joue trois personnages issus de classes sociales radicalement différentes.>Écouter la playlist sur Deezer"Django Jane", Janelle Monaé, 2018Couplée avec un clip au casting exclusivement féminin, la chanson de la rappeuse martèle son engagement "We gave you life, we gave you birth, we gave you God, we gave you earth", dit-elle. Janelle Monaé évoque le droit des femmes, leur force et demande aux hommes de leur laisser la parole.>Écouter la playlist sur Deezer Les gens qui détestent Beyoncé Knowles sont une espèce en voie de disparition. Beyoncé, c’est la chanteuse pop qui passe sur NRJ qu’on peut carrément assumer d’aller voir en concert, parce que c’est complètement cool. Même les types avec des avis vite arrêtés sur la musique jugée mainstream » quand on leur parle de Beyoncé, ils ne disent pas c’est pas de la musique » mais bien plutôt Beyoncé ? Ouais ça passe» ou à la rigueur Ouais elle a une voix on peut pas le nier ». En vérité, ceux qui sont le plus critiques sur Beyoncé en 2014 sont ceux qui regrettent qu’elle ait troqué sa street cred des Destiny’s Child pour une musique plus pop. Du coup, je me suis demandé, pourquoi fait-elle l’unanimité ? Qu’a-t-elle de plus que toutes les autres chanteuses pop avec qui elle semblait en compétition il y a cinq ans et qu’elle a manifestement toutes écrasées aujourd’hui ? Comment se fait-il qu’après tant d’années de succès elle n’ait jamais connu de gros bad-buzz si on omet le scandale » du play-back sur l’hymne américain, qui lui a vite été pardonné ? Elle enchaine les buzz en sa faveur, au contraire. Entre la mi-temps du Superbowl, l’annonce surprise d’une tournée dans la foulée, les différents évènements pendant ses concerts, pour finir l’année avec un album surprise, qui, chose exceptionnelle, n’avait pas leeké et qui par-dessus le marché explose tous les records de vente pour un album digital. Belle année 2013, Beyoncé. En 15 ans de carrière, elle est devenue une icône pop, une icône du hip-hop, une icône féministe, une icône gay, une icône afro-américaine, et même les hipsters se mettent à l’aimer. C’est comme si dénigrer une chanteuse parce qu’elle est mainstream était devenu mainstream, alors à la place on aime Beyoncé pour prouver que non, même si c’est mainstream quand il y a du talent, on approuve. Le but ici n’est pas d’en dresser un portrait dithyrambique comme on en voit passer 10 par jour sur internet. J’aimerais aller un peu plus loin que tout ça. Si j’assume totalement mon admiration pour elle, ma présence à son concert et sa présence sur mon iPod, on me fera pas avaler que sur sept milliards d’êtres humains, Beyoncé est la femme la plus talentueuse, la plus belle et la plus accomplie. Déjà parce que ma maman est très bien aussi, et puis parce que merde, quoi, c’est pas possible. Mais alors pourquoi elle ? Qu’est-ce qu’il s’est passé dans l’industrie américaine pour qu’à un moment une femme ravisse toute l’attention sans même avoir l’air de mettre le moindre effort à cette tâche ? Je voudrais ici croiser ce personnage avec 150 ans de très riche histoire de la musique afro-américaine, du jazz au hip-hop, pour mettre en perspective ce succès sans précédent. S’inscrit-elle dans cette histoire ? N’est-ce qu’un feu de paille, ou, pour reprendre la punch-line de Jay-Z, history in the making » ? L’histoire de la musique afro-américaine est marquée par un double-mouvement qui se vérifie assez bien. Une sorte d’amour-désamour avec la musique des blancs, la musique de l’establishment. De Louis à Snoop en passant par Michael et Diana Ella et Louis, duo mythique du jazz vocal Tout commence donc avec le blues et le jazz. Le blues naît des esclaves, c’est un genre mélancolique, qui chante souvent l’amour impossible d’un esclave émancipé ou en fuite qui ne pourra jamais retrouver sa belle, ou la tristesse du quotidien dans les plantations. Le blues engendre le gospel, qui chante les rêves de liberté et l’amour de Jésus, libérateur en un autre temps d’une nation opprimée. Il enfante aussi le jazz, avec la diaspora noire américaine qui remonte le Mississippi jusqu’à Saint-Louis, puis plus haut jusqu’à Chicago. Les afro-américains s’emparent des instruments des blancs, le piano, les cuivres, et font leur propre musique. Les codes de la musique sont déconstruits, le genre est souvent qualifié de cacophonique par les blancs vivant mal cette razzia sur des moyens d’expression qui leur étaient jusque là réservés. Les esclaves émancipés commencent à installer de façon plus visible une culture qui leur est propre et qui se construit à l’encontre de ce que les blancs avaient construit. Puis le jazz rentre dans les mœurs, et le blues engendre un nouveau venu le rock’n’roll. Si les Noirs y sont nombreux au départ, avec Little Richard ou Chuck Berry, c’est un blanc qui lui donne l’ampleur qu’on lui connaît aujourd’hui Elvis, qui a grandi dans un quartier pauvre du Mississipi, écoutait du Gospel à l’église avec ses parents et du blues en cachette à la radio. Par bien des aspects, Elvis s’identifie à la communauté afro-américaine et à sa musique – ce qui n’est pas sans rappeler, 50 ans plus tard, un certain Marshall Mathers, nous y reviendrons. A la fin des années 50 nait à Détroit un label, la Motown, qui devient très rapidement une machine à succès planétaires, faisant découvrir pléthore d’artistes qui connaîtront la postérité Diana Ross et les Supremes, Marvin Gaye, Michael Jackson et ses frères, Stevie Wonder, pour ne citer qu’eux. Le label donne même son nom à un genre, oscillant entre rock aseptisé et influences jazzy. Mis en parallèle avec un jazz plus apaisé né après guerre et représenté par Louis Armstrong, Sarah Vaughan ou Ella Fitzgerald, moins sombre que celui de Billie Holiday peu de temps avant un de ses plus grands succès, Strange Fruit en 1939 chante dans une allégorie magnifique la terreur quotidienne des noirs dans le Sud et les lynchages encore fréquents, on a l’impression que la musique afro-américaine s’est réconciliée avec l’establishment et la musique blanche », qu’elle a d’ailleurs profondément influencée. Mais qui peut dire que la situation de la communauté noire dans les Etats-Unis de cette époque était satisfaisante ? Personne, et les années d’agitation qui vont suivre connaissent leur pendant en musique. C’est le raz-de-marée de la soul, et de la funk, représentés par Aretha Franklin, James Brown, ou encore Otis Redding. La colère revient. Otis Redding demande du respect », James Brown scande I’m black and I’m proud ». Aretha Franklin invente la black womanity je suis noire donc opprimée, mais je suis aussi femme donc opprimée. Elle reprend l’hymne de Redding et le transforme en un puissant manifeste féministe, qui restera son plus gros succès, Respect. Cette fureur culmine à la fin des années 60, avec l’assassinat du King » qui laissera l’ensemble de la communauté désemparée et en colère. C’est une musique indéniablement plus militante, qui refuse de se satisfaire du peu de droits que les blancs leur tolèrent ». Les artistes de la Motown se font plus militants, à leur tour. Mais la funk évolue, mue, se croise avec les influences de la soul et de la Motown, et c’est alors que naît le disco. Diana Ross ou Michael Jackson, déjà connus depuis longtemps, en sont des représentants emblématiques, avec Gloria Gaynor, Donna Summer et tous les amis de Nile Rodgers – Chic, Sister Sledge, etc. Avec le disco, on assiste de nouveau à un apaisement. La communauté homosexuelle s’empare de cette mouvance pour y ajouter ses revendications, et beaucoup d’icônes disco sont aussi des icônes gays en tête Diana Ross et Gloria Gaynor. Le disco est une musique qui chante la fête, le besoin de s’amuser et de profiter de la vie. On veut oublier les heures sombres de la décennie précédente et espérer des jours heureux pour toutes les minorités opprimées, qu’elles soient noires, gays ou hispaniques. Et quand le disco perd de la vitesse, deux artistes s’imposent en maîtres de genres jusque là plutôt réservés aux blancs Michael Jackson est le King incontesté de la pop, et Tina Turner est souvent surnommée Queen of Rock’n’Roll. De nouveau, on dirait que la réconciliation approche. Il y a 25 ans, Michael Jackson marque durablement l’histoire de la musique avec Thriller C’était sans compter sur les inégalités sociales. Si tous les droits civiques ont été accordés, il reste encore beaucoup à faire en terme de pauvreté et de misère, dans toutes les villes des Etats-Unis. C’est le fer de lance d’un nouveau genre enragé et revendicateur, né du disco dans les années 70 à New-York, balbutiant dans les années 80 puis en plein essor dans les années 90 le hip-hop. Connaissant ses premiers succès avec des morceaux dansants tels que Rapper’s Delight 1979, il donnera son nom au genre avec ses the hip, hop the hippie the hippie to the hip hip hop, you don’t stop », ou bien plus tard U Can’t Touch This, le hip hop cache d’abord bien son jeu. C’est dans les années 90 que le hip hop commence à faire peur aux parents, comme le rock dans son temps. Les Inrocks qualifiaient les représentant français NTM comme groupe français le plus rock des années 90, justement à cause de ce fossé générationnel. Aux Etats-Unis comme ailleurs, le rap est enragé, volontairement grossier, revendicateur, violent, et ne ressemble à rien de connu. Public Enemy, Tupac Shakur alias 2pac ou Notorious posent des jalons de ce que sera le rap pendant 20 ans, un genre qui chante la misère, la violence, les gangs, déchiré entre côte ouest et côte est, et dont les deux icônes susmentionnées mourront tragiquement dans des règlements de compte. Un mot d’ordre, dicté par 2pac thug life », vivre comme un voyou, et un grand nombre de poulains et héritiers qui régneront en maîtres sur le rap de la décennie suivante Snoop Dogg ou Dr. Dre pour ne citer qu’eux. Un seul ovni blanc dans ce monde, Eminem le Marshall Mathers dont on parlait tout à l’heure, mais qui s’intègre parfaitement, criant lui aussi la misère sociale, la violence des quartiers pauvres. Un peu comme si le rap était représentatif des quartiers pauvres américains fort peu de blancs. Puis dans les années 2000, le rap devient rentable, bankable. Les icônes du rap affichent leur richesse comme un pied de nez, avec des voitures énormes, des chaines en or et des grillz sur les dents. C’est le bling bling, venus des rappeurs de la Nouvelle-Orléans, brandi fièrement par les rappeurs West-Coast, Snoop Dogg en tête. Le bling bling est résolument anti-conformiste, indécent. Un pied de nez, disais-je. Regardez-moi, je suis un thug mais j’ai tellement plus de maille que vous. Du bling-bling au système Et Beyoncé, dans tout ça ? C’est la prochaine étape. Après avoir développé ce qui peut être qualifié de double-mouvement de la musique noire-américaine, on en arrive à ce qu’elle est aujourd’hui. Quelle est-elle ? Aujourd’hui, le rap bling-bling est un peu ringard. Les magnats du rap ne sont pas simplement contents d’être devenus riches. Ils tirent les ficelles de toute l’industrie musicale. C’est comme s’ils avaient enfin atteint un statut social qui leur était jusque là refusé du fait de leur couleur de peau. Si on voulait s’amuser, on pourrait tisser des liens avec la concomitance d’un phénomène semblable en politique avec le raz de marée Obama. D’ailleurs, le couple Carter est dans les petits papiers présidentiels, et Michelle Obama s’affiche volontiers et dès que l’occasion lui est donnée avec Beyoncé. Bien sûr, des afro-américains influents dans la musique, il y en a eu, Berry Gordy, fondateur de la Motown, en tête. Mais la Motown est un label, un genre, et des artistes quasiment exclusivement noirs. Jay-Z ou Kanye West, qui gardent ensemble le bien nommé throne », produisent à tour de bras, tous genre de musique, de Rihanna aux Ting-Tings en passant par la britannique Rita Ora. On peut aussi mentionner l’incontournable Pharell Williams qui a fait ses débuts en produisant Britney au moment où elle a dérapé d’icône pour ado vers la provoc dans I’m a Slave for you. Avec ces 3, si on leur ajoute Timbaland, on a à peu près une vue d’ensemble de l’industrie pop d’outre-atlantique. Un petit nouveau est en train de les rejoindre, Mike Will Made It, qui après s’être fait la main sur des artistes comme Jeremih, a produit des titres pour Lil Wayne, Rihanna, avant de lancer le carton pop de l’année 2013 en produisant le dernier album de Miley Cyrus Pharell/Britney = Mike Will/Miley ?. Dans ce monde, on détourne l’héritage bling-bling sans l’oublier. On assortit les chaines à des costumes. Kanye West est une fashion icon, porte la cravate, des vêtements de créateurs et a sa propre ligne de vêtement. On l’invite à la Fashion Week en compagnie de sa femme. Plus question de statement vestimentaires bling-bling criant fuck you au système. Kanye incarne le système. Même constat pour Beyoncé, qui depuis qu’elle a cessé de suivre les conseils modes douteux de sa mère responsables des pires approximations stylistiques des Destiny’s Child, fait et défait les modes, et a lancé sa ligne de vêtement. Jay-Z s’improvise, le temps d’une rencontre avec la figure emblématique de l’art contemporain qu’est Marina Abramovic, artiste de performance hyper-médiatisée. Le bling-bling a cessé d’être un anti-système pour infiltrer le système on a bien vu en 2013 les grosses polémiques qui ont entouré le port par des stars blanches de la pop de grillz en or massif, accessoire bling-bling par excellence qui est devenu un bijou qu’on exhibe aux VMA. Et puis une des stars les plus bling-bling de 2013, c’est sans doute. Macklemore et ses fourrures outrancières. Macklemore et ses fourrures Un gros derrière dans un monde de machos Le hip hop devient un monde d’entrepreneurs fiers de leur réussite qui n’ont plus l’intention d’être riche autrement ». Ils sont riches et influents, c’est tout. Dans tout cela, Beyoncé fait en plus figure de femme d’affaires à la poigne de fer qui a su se faire une place de choix dans un monde doublement macho celui du hip-hop et celui des affaires. Elle n’est pas seulement la femme de Jay-Z don’t think I’m just his lil’ wife , … this my shit, bow down bitches » dit-elle dans *** Flawless, demande le respect de ses pairs pour un empire construit toute seule. Avant même de faire son coming-out féministe dans son dernier album la longue citation de la féministe nigériane Chimamanda Ngozi rythme *** Flawless et interroge l’interdiction silencieuse qui est faite aux filles d’avoir de l’ambition, de crainte d’effrayer les hommes ; Beyoncé revendique évidemment cette ambition, elle avait déjà réussi à s’imposer comme une sorte d’atavisme d’Aretha Franklin, une Black Woman qui a conscience de sa situation de femme autant que de sa condition de minorité raciale. Elle chante l’indépendance financière avec ses consoeurs des Destiny’s Child, vire un infidèle de chez elle en lui appelant un taxi. Mais elle a également fait figure dans les années 2000 de femme différente en imposant ses cuisses et son derrière massif dans un monde de mannequins blondes anorexiques. En vérité, quand on voit la plastique de Beyoncé, on se dit que cette prétendue différence » est un peu factice et ses cuisses ne sont d’ailleurs pas si grosses sur les photos de Terry Richardson. Mais n’empêche, ça a grandement participé à son succès. Tout ça, c’est pour le personnage, donc. Une femme forte et indépendante, qui a viré son manager de père pour s’occuper pépouze de sa propre carrière, et qui a assis son volumineux postérieur au milieu des machos du rap et du business, dans un trône auto-attribué mais rarement contesté. Musicalement, maintenant, qu’est-ce qui fait l’exception de Beyoncé par rapport à d’autres chanteuses de R&B ? Mon opinion, c’est qu’elle ne s’est pas contentée de plaire au milieu du hip-hop qui lui était déjà acquis en tant que lead-singer des Destiny’s Child. Très rapidement, elle a emprunté un virage plus new-soul », en particulier dans son avant-dernier album mais dès le deuxième, au moment où le genre connaissait un renouveau important, après Erykah Badu et avec Amy Winehouse, Aloe Blacc et tant d’autres. Au final, elle a réussi à redonner au R&B, souvent considéré comme un parent pauvre du rap, moins pointu, plus soupe », ses lettres de noblesse, qu’il avait déjà connu en tant que cousin du jazz à l’époque du Rythm & Blues. Elle a ainsi ouvert la voie à toute une nouvelle scène du R&B, beaucoup plus expérimental, plus neuf, moins mainstream. Les têtes de file de ce genre s’appellent Frank Ocean, the Weeknd, Theophilius London, Jeremih, Drake, Janelle Monae, Miguel, ou Solange Knowles, sa sœur cadette, et Beyoncé est une influence revendiquée par beaucoup. Cette nouvelle scène, qui flirte avec la soul et l’électro, certains critiques l’appellent PBR&B, hipster R&B ou alternative hip hop. Beyoncé se réapproprie cette nouvelle mode dans son dernier album, et transforme l’essai. On pourrait faire un parallèle avec Madonna, qui avait marié pop et électro dans Ray of Light et transformé l’essai presque 10 ans plus tard avec Confessions on the Dancefloor. Reste pour expliquer le phénomène le potentiel qu’a toujours un couple mythique. Beyoncé et Jay-Z, c’est le couple en vogue, moins people et agaçant que Kanye et Kim Kardashian, mais surtout plus équilibré. Un couple en apparence parfait, qui ne l’est probablement pas mais qui fait illusion à la perfection. Une femme forte et accomplie qui coexiste avec son mari malgré l’influence planétaire de celui-ci, et vice versa. Une entente artistique qui se réaffirme quasiment à chaque album de l’un et de l’autre par une collaboration, souvent un tube, et deux notoriétés qui s’alimentent mutuellement, pour donner le couple le plus bankable de l’industrie musicale de ces dix dernières années. Et après ? Voilà par quoi on pourrait expliquer le phénomène Beyoncé, que tout le monde semble aimer, respecter a minima. On pourrait faire de nombreux parallèles avec des artistes de l’histoire de la musique afro-américaine. Entre Diana Ross, Aretha Franklin, Tina Turner et Michael Jackson, les possibilités sont nombreuses. Mais on pourrait aussi se demander, et ce serait peut-être plus intéressant, ce qui vient après. La nouvelle scène du R&B dont nous avons déjà parlé ? On pourrait aussi s’intéresser à son pendant dans le rap. Face au rap mainstream des années 2000 et ses innombrables tubes en radio, une nouvelle scène, plus expérimentale également, avec le collectif Odd Future, et tous ses enfants Tyler the Creator, Earl Sweatshirt ou Frank Ocean dont on a déjà parlé. Et tous les autres, Azaelia Banks, Childish Gambino, Chance the Rapper. Tantôt plus énervés comme A$AP Rocky et ses amis New-Yorkais d’A$AP Mob, tantôt plus calme comme Chance the Rapper et son Acid Rap. Il me semble qu’il faut voir dans ce renouveau de la scène hip-hop, du côté du R&B comme du côté du rap, une consécration du genre musical après avoir été dérangeant et anti-conformiste, il est devenu mainstream, pour se doter finalement de ce qui lui manquait une très large scène plus underground reconnue comme grande musique » dans le monde entier. J’aimerais remercier pour cette article Sylvie Laurent, qui a enseigné lors de ma deuxième année le cours Black Music and Politics, qui a développé mon intérêt pour ces problématiques et m’a fait prendre conscience de la portée politique de tous ces artistes. Je lui dois pas mal d’analyses sur l’histoire de la musique noire américaine. Thomas Colineau C’est la chanteuse de tous les records. Beyoncé a gagné autant de Grammy’s que Quincy Jones 28. Et a rejoint Paul McCartney et Michael Jackson dans le club très fermé des artistes avec au moins 20 singles dans le top 10 américain en solo, et 10 au sein d’un la sortie ce vendredi de son 7e album solo, Renaissance, six ans après Lemonade, Queen B n’a plus rien à prouver. Si ce n’est qu’elle peut durer, à 40 ans passés. Mais si sa place au Panthéon de la musique ne fait pas débat, son influence sociétale dépasse largement la musique, explique la journaliste de BuzzFeed Zia Thompson, qui a supervisé la couverture de Renaissance pour le site le passé, Beyoncé a innové une sortie surprise, un album visuel. Avec son lancement plus traditionnel, Renaissance est-il moins ambitieux ? Beyoncé ne fait rien à moitié, il ne faut pas enterrer cet album juste parce qu’il n’a pas un lancement surprise. Encore et encore, ses albums ont reflété leur époque. Break my soul le premier single rompt avec la hustle mentality rage de réussir qui est tellement prévalente dans notre société. Un album house avec un beat endiablé, pour se lâcher et décompresser, c’est exactement ce dont nous avions nouvel album, comme celui de Drake, rend hommage aux racines noires et queer de la house, notamment avec la présence de Big Freedia. Pourquoi est-ce important ?La house est née de la disco à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Le nom vient d’un club de Chicago, le Warehouse, principalement fréquenté par des jeunes noirs gays. Parmi les pionniers, on trouve des DJ comme Ron Hardy, Farley Jackmaster » Funk, Mr. Lee, Silk, et Frankie Knuckles, qui était lui-même gay et considéré comme le parrain de la house. Il est célèbre pour le splicing, il coupait et recollait des bandes magnétiques pour créer un groove continu, mariant la disco avec un nouveau rythme électronique. Alors que la popularité de la house a explosé, ses racines noires ont été largement oubliées et jamais véritablement reconnues. Il était temps que des artistes comme Drake ou Beyoncé, qui la remettent au goût du jour pour les jeunes générations, rendent hommage à ses de la musique, qu’est-ce que Beyoncé représente pour vous et pour les artistes comme Lizzo ou Cardi B ?En tant que jeune femme noire, Beyoncé me fait me sentir vue et valorisée. Elle donne une voix à mes succès, ma joie, ma douleur, mon existence. Grâce à sa musique, je me suis trouvée, c’est la bande-son de ma vie. Avec mes copines, on a chanté à tue-tête sur Crazy in Love en soirée pyjama. J’ai pleuré avec Irreplaceable et If I Were A Boy quand ma première relation s’est terminée. A la fac, j’ai dansé jusqu’au bout de la nuit en boîte sur ***Flawless. Maintenant, adulte, je groove sur Break my à l’époque de Destiny’s Child, sa musique parlait de trouver son identité et d’en être fière. De revendiquer sa féminité ou sa masculinité, son indépendance, son sex-appeal, d’être noire. Le monde de la musique est particulièrement dur pour les femmes. Mais Beyoncé, en osant parler d’elle et de son existence, a ouvert la voie pour toute une nouvelle génération d’ la question raciale, il semble y avoir un avant et un après sa performance rendant hommage aux Black Panthers lors du Super Bowl de 2016. Elle a dénoncé les violences policières, soutenu Black Lives Matters et Hillary Clinton. A-t-elle trouvé sa voix ?Parler ouvertement de politique est toujours risqué quand on est noir, et pas juste pour les célébrités. On ne compte plus ce qu’ont perdu celles et ceux qui ont mené le combat pour l’égalité des amis, des emplois, des médailles olympiques, jusqu’à leur vie. Pendant longtemps, de nombreux artistes ont préféré se concentrer sur leur musique et ne pas faire de vague. Mais à notre époque numérique dominée par les réseaux sociaux, ignorer les injustices est devenu ce que je respecte chez Beyoncé elle comprend parfaitement l’influence qu’elle a sur son industrie et sur la culture, et elle a utilisé sa plateforme pour braquer les projecteurs sur les causes qui lui tiennent à cœur, déjà à l’époque de Destiny’s Child. Mais aujourd’hui, elle a davantage de contrôle sur sa voix, et comment elle choisit de l’utiliser. Parfois publiquement, comme en écrivant une lettre au procureur général du Kentucky, demandant justice pour Breonna Taylor. Et parfois plus discrètement, avec sa fondation, en faisant don de tests de dépistage contre le Covid-19, de masques et de vivres aux habitants de sa ville d’origine Houston au plus fort de la pandémie. Dans sa chanson I was there, elle parle de laisser le monde un tout petit peu en meilleur état. De mon point de vue, elle est en train de remplir cet critiques jugent ses crédits de coauteure-compositrice sur ses albums généreux, avec des dizaines de personnes l’entourant. Cela l’empêche-t-il d’être considérée comme l’artiste la plus influente de ces vingt dernières années ?Avec 79 nominations et 28 victoires aux Grammy’s, le record pour une chanteuse, Beyoncé a cimenté sa place dans l’Histoire de la musique. Qu’on l’adore ou qu’on la déteste, personne ne peut contester cela. Mais contrairement à de nombreux artistes contemporains, son influence et sa légende dépassent le cadre de la musique. Ses talents devant et derrière la caméra, comme productrice, dans la mode et son engagement caritatif lui ont permis de se faire une place dans la pop culture américaine, mais aussi désormais dans une plus large conscience globale. Son nom est synonyme d’un certain niveau d’excellence et de talent que ses pairs lui envient. Elle ne prend pas de raccourci. Elle ne fait pas les choses à moitié. Il n’y a pas d’autre Beyoncé, et cela en fait une véritable femme de la… Renaissance.

queen b de la pop américaine